Grand Yoff : Une gamine agressée sexuellement en pleine rue 

Envoyé derrière les barreaux depuis le 21 octobre 2021, Cira D., 45 ans, était jugé hier, par la chambre criminelle de Dakar pour pédophilie et attentat à la pudeur sans violence. Il aurait été surpris en train de doigter une fillette de 8 ans qui se trouvait devant le portail de leur demeure, sise à Grand-Yoff. 

Cira D. a été conduit au commissariat de Grand-Yoff le 12 octobre 2021 par l’oncle de sa victime présumée. Daouda Samba N. a révélé aux limiers que c’est son épouse qui a vu l’accusé en train doigter sa nièce en pleine rue. Des accusations que cette dernière a confortées. Âgée de 8 ans au moment des faits, K. B. a laissé entendre qu’elle se trouvait devant le portail de leur maison avec ses amies, vers 19h. C’est ainsi que l’accusé s’est approché d’elle et s’est assis à ses côtés. Cira aurait ensuite introduit sa main sous la jupe de la gamine, caressant ses parties intimes. Ramatoulaye C. qui observait la scène depuis son balcon, a immédiatement alerté son mari, lequel est sorti interpeller le pédophile présumé. Né en 1978 et demeurant à Grand-Médine, Cira a rejeté les accusations, arguant qu’il avait dit à l’enfant de rentrer chez elle parce qu’il faisait tard. Inculpé pour pédophilie et attentat à la pudeur sans violence, l’accusé est passé en jugement devant la chambre criminelle de Dakar ce mardi 25 février 2025. Mais, il a continué de nier les faits qui lui sont reprochés. « Le jour des faits, vers 18h, j’étais à côté de la demeure de ma victime présumée. J’étais en compagnie de deux autres personnes. Soudainement, Daouda Samba, oncle de la plaignante, m’a interpellé en m’insultant. Je ne me suis jamais rapproché de sa nièce », a-t-il avancé. Assistée par sa mère, K. B. a réitéré ses accusations envers le quadragénaire. « Il a mis sa main sous ma jupe, avant de caresser mes parties intimes. C’était la première fois que je le voyais », a affirmé l’adolescente. Elle a été confortée par sa tante, Ramatoulaye C., entendue en qualité de témoin. La mère de l’enfant, Marème N., a déclaré qu’elle était en train de prier lorsqu’elle a entendu du bruit. En sortant, elle a appris par une voisine ce qui s’était passé. « Ma colocataire m’a dit que l’accusé avait été surpris en train de caresser les parties intimes de ma fille », a-t-elle témoigné. En guise de dédommagement, la civilement responsable a réclamé 10 millions de francs. Selon le substitut du procureur, le certificat médical a fait état de lésions au niveau des petites lèvres. Un état de fait qu’il a imputé à l’accusé malgré ses dénégations depuis l’enquête préliminaire. Le maître des poursuites a ainsi réclamé cinq ans de réclusion criminelle contre le comparant pour pédophilie, estimant qu’un seul fait ne peut pas revêtir deux qualifications. Me Mbaye a plaidé l’acquittement de l’accusé, soutenant qu’il fréquente la maison en tant ami du propriétaire. Le juge statue sur le sort de l’accusé le 25 mars prochain.