Les choses se corsent pour les promoteurs de lutte. Avec cette décision du ministre de l’Intérieur Jean Baptiste Tine de retirer ses troupes dans la sécurisation des combats de lutte, le Cng en réunion hier a pris trois décisions. Mais il espère que le ministre reviendra à de meilleurs sentiments du fait que des combats sont prévus ce week-end.
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Jean Baptiste Tine, a décidé de l’arrêt jusqu’à nouvel ordre de la couverture sécuritaire des combats de lutte sur toute l’étendue du territoire national. Cela fait suite selon le communiqué établi en ce sens au « déchaînement de violence » et autres « actes de vandalisme » notés lors du combat ayant opposé Franc à Ama Baldé, dimanche dernier, à l’Arène nationale, souligne le communiqué.
Il signale que lors de ce combat, « bon nombre d’amateurs ayant acheté leurs billets ont été dans l’incapacité d’accéder à l’arène. La jauge maximale atteinte, les responsables de la Police nationale ont été amenés à fermer les portes « pour parer à toute éventualité de drame ». « Le déchaînement de violence qui s’en est suivi s’est poursuivi après le verdict et a débouché sur des actes de vandalisme, des dégradations de biens publics et privés, d’autres atteintes aux biens et aux personnes, dont la plus regrettable a été l’agression mortelle d’un jeune dans la banlieue dakaroise ».
Hier le Comité nationale de gestion (Cng) au courant de la journée s’est réuni en urgence dans ses locaux sis à Pikine. Selon le porte-parole du Comité, Moustapha Kandji, cette décision est précédée d’une rencontre car la police avait fait des suggestions relatives aux nombre de billets et l’heure de fermeture de l’arène national. Trois décisions ont été prises par le Cng. « Nous avions convoqué les promoteurs et la note de la police aussi est venue s’ajouter à cela. Alors il a été décidé de la tenue des combats préliminaires à 16h au plus tard. Pour le grand combat, ce sera à 19h », a expliqué le porte-parole. S’agissant du nombre de place, il est fait état de 22000 places.
Le Cng a un droit de regard sur les billets et donc, selon ce dernier, il a été décidé de produire le même nombre de billets conformes aux nombres de place. « Un droit de regard avant et pendant la manifestation. C’est le Cng qui a pris cette décision avec les promoteurs et tout le monde est en phase », a renchérit le Cng. Concernant les face à face, poursuit M. Kandji, aucun lutteur n’est plus autorisé à venir avec un accompagnant au point de compromettre l’événement. « Il y a eu une discussion entre les promoteurs et le Cng, et nous sommes tombés d’accord », a-t-il fait savoir.
En ce qui concerne le communiqué du ministère de l’Intérieur, le Cng compte bien discuter avec la tutelle. Car ce week-end, des promoteurs avaient déjà établi un programme pour des combats de lutte. Le Cng espère que le ministre de l’Intérieur va lever cette suspension avant les dates fixées
Momar CISSE