Après Farba Ngom, l’homme d’affaires Seydou Sarr plus connu sous le nom de Tahirou Sarr, est convoqué ce jeudi 13 février 2025 devant le Collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier. Son audition intervient dans le cadre de l’enquête sur un vaste réseau de blanchiment présumé de capitaux, évalué à 125 milliards de francs CFA, qui a été révélé par la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif).
Depuis l’éclatement de l’affaire, le nom de Tahirou Sarr revient avec insistance. Son rôle exact dans ces transactions suspectes reste encore flou, mais plusieurs indices laissent penser qu’il pourrait être un maillon essentiel du réseau mis au jour par les enquêteurs.
Contrairement aux rumeurs évoquant une convocation par la Division des investigations criminelles (DIC), c’est devant le président Idrissa Diarra et cinq autres juges du Pool judiciaire financier qu’il devra s’expliquer, souligne L’observateur.
L’homme d’affaires n’est pas seul dans cette tourmente. D’autres figures du monde des affaires et de l’administration sont également visées. Parmi elles, des responsables de Sociétés civiles immobilières (SCI), soupçonnées d’avoir servi de relais financiers, ainsi que des agents des Domaines et du Trésor, dont les signatures apparaissent dans des transactions foncières aux montants vertigineux. Deux gérants de SCI sont déjà sur la liste des personnes à convoquer, souligne le journal.
Il y a un mois, le Parquet du Pool judiciaire financier brisait le silence en dévoilant l’ampleur de l’affaire. Dans un communiqué largement relayé, il annonçait avoir été saisi de plusieurs rapports de la Centif. L’analyse de ces documents a mis en évidence des mécanismes de blanchiment de capitaux à travers des sociétés écrans, avec des transactions suspectes atteignant 125 milliards de francs CFA.
Les charges retenues sont particulièrement lourdes : « blanchiment de capitaux, association de malfaiteurs, escroquerie sur les deniers publics, corruption, abus de biens sociaux. » Alors que les convocations se multiplient et que d’autres acteurs pourraient bientôt être entendus, l’affaire des 125 milliards de francs CFA continue de secouer la sphère politico-économique.