L’art sénégalais est en deuil avec la disparition de Séa Diallo, peintre autodidacte et pensionnaire de la deuxième génération de l’École de Dakar. Décédé le dimanche 2 février, il laisse derrière lui un héritage artistique d’une richesse inestimable.
L’artiste plasticien Séa Diallo est décédé ce dimanche 2 février, à l’âge de 67 ans. Artiste pluridisciplinaire et qui aimait son art, il s’en va, mais son art reste. Son art, marqué par des compositions mêlant acrylique, huile, oxydation et métal, plongeait le spectateur dans un univers où couleurs et formes dialoguent dans une harmonie envoûtante. À travers ses toiles, Séa Diallo a su fixer la trace éternelle d’une vie dédiée à la création.
Né en 1958 à Thiès, il s’est très tôt découvert une passion pour le dessin, influencé par ses années passées à Kédougou et sa fascination pour les cultures Bédik et Bassari. Son parcours l’amènera à Saint-Louis, où sa proximité avec le Centre culturel français élargira son horizon artistique. À travers ses œuvres, il a su interroger les croyances, la spiritualité et la société, s’imposant comme un peintre de la vie sociale. Selon le critique d’art Alioune Ndiaye, Séa Diallo s’était forgé une identité singulière, notamment avec ses personnages féminins élancés, signature inimitable de son art.
Séa Diallo a été inhumé hier au cimetière musulman de Yoff, après une cérémonie de levée du corps à la mosquée de la cité Diamalaye 2, durant laquelle des hommages unanimes sur ses qualités ont été faites.
Sur les réseaux sociaux, Facebook en particulier, des amis, artistes et collaborateurs ont exprimé leur tristesse et souligné le caractère exceptionnel de l’homme. A rappeler également que la Galerie nationale d’art lui avait consacré un hommage en 2020 à l’occasion de la célébration de ses 31 ans de carrière.