Dans une démarche de continuité des actions entamées depuis 2017 avec le secteur des ressources forestière, l’Office national de Lutte contre la Corruption (OFNAC) a prévu dans son Plan de Travail Annuel (PTA) 2025, l’organisation d’un atelier sur la cartographie des vulnérabilités à la corruption dans le secteur de l’environnement. Cette activité a été organisée en partenariat avec le Ministère de l’Environnement et de la transition Écologique et avec l’appui de la GIZ à travers le projet ‘’Renforcer une administration tournée vers l’avenir pour un développement durable au Sénégal’’ dénommée ‘’Doolel Admin’’. Et selon le président de l’OFNAC cette rencontre vise à sensibiliser les acteurs du secteur de l’environnement à lutter contre la fraude, mais également contre la corruption.
‘’La gestion des ressources naturelles et de l’environnement est devenue une préoccupation des politiques publiques. Toutefois, elle fait face à divers défis et problématiques liés à la corruption dans la gestion et la protection des ressources naturelles, sur le développement durable et sur la justice environnementale. Ces pratiques néfastes peuvent compromettre l’efficacité des politiques publiques. Il est donc crucial de mettre en place des mécanismes pour identifier et prévenir les vulnérabilités à la corruption dans ce secteur.
C’est dans ce sens qu’un atelier a été organisé en partenariat avec le Ministère de l’Environnement et de la transition Écologique et avec l’appui de la GIZ à travers le projet ‘’Renforcer une administration tournée vers l’avenir pour un développement durable au Sénégal’’ dénommée ‘’Doolel Admin’’, selon le président de l’OFNAC. En à croire Serigne Bassirou Guèye ‘’cette rencontre vise à sensibiliser les acteurs du secteur de l’environnement à lutter contre la fraude, mais également contre la corruption. Cela permet également de regrouper tous les acteurs, de co-construire une cartographie des vulnérabilités à la corruption dans la gouvernance du secteur de l’environnement’’.
Et de préciser qu’à l’instar ‘’des autres secteurs, les procédures dans le secteur de l’environnement, notamment la délivrance de certificats d’exploitation forestier, la délivrance de permis de coupe, la délivrance de permis de circulation de bois, mais également l’inspection des installations classées, sont de potentielles niches de corruption. Et pour l’importance d’organiser cet atelier, ce matin, en collaboration avec l’organisation, pour mieux sensibiliser les acteurs, mais également, comme je l’ai dit, faire la cartographie’’, a-t-il souligné.
Le président de l’OFNAC a aussi soutenu que pas mal de niches ont été détectées dans le secteur. ‘’Il y a des niches de corruption qui sont identifiées et vous voyez que plus le secteur est stratégique, plus les niches de corruption sont importantes. C’est pourquoi, d’ailleurs, nous avons pris le parti aujourd’hui de parler avec le ministre de l’Environnement. Nous l’avons fait avec d’autres secteurs’’, a fait valoir Serigne Bassirou Gueye. Mais de rappeler que cet atelier vise aussi à cartographier les zones à risques, en vue de proposer des recommandations pour améliorer la transparence et renforcer l’intégrité dans la gestion durable des ressources naturelles, protéger les communautés locales et promouvoir une gouvernance transparente et équitable.
Venant présidé la rencontre, le ministre de l’Environnement et de la Transition Ecologique, Daouda Ngom a de son côté revenu sur l’objectif de cet atelier qui selon lui ‘’est une réelle opportunité pour d’une part sensibiliser davantage les acteurs du secteur sur les effets néfastes de la corruption et d’autre part de faire procéder par les acteurs à la cartographie des vulnérabilités à la corruption dans la gouvernance du secteur de l’environnement. C’est aussi le lieu de rappeler la haute attention accordée par les autorités à la bonne gouvernance et à la lutte contre la corruption conformément aux directives relatives plusieurs fois rappelé par Bassirou Diomaye Diakhar Faye, président de la République du Sénégal, et résumé par les trois composantes du « Jub Jubal Jubanti » mises en exergue dans sa lettre aux fonctionnaires en date du 8 avril 2024’’. ‘’Pour ma part, concernant le secteur de l’environnement, j’avais déjà par une lettre circulaire en date du 28 novembre 2024 évité tous les directeurs généraux, directeurs, chefs de services, responsables de projets ou de programmes de s’acquitter des formalités de déclaration de patrimoine en remplissant le formulaire assigné à déposer à l’OFNAC. Aussi, dans le cadre des mesures pour parer les actes répréhensibles, j’ai déjà lancé des initiatives concernant la mise en place d’une plateforme de dématérialisation des procédures de délivrance’’, a déclaré le ministre Daouda Ngom.
MADA NDIAYE