La conférence tenue par les administrateurs et managers publics a été l’occasion hier, pour le Chef de l’Etat, de revenir sur son rêve de voir l’administration sénégalaise modernisée. Jeune, Diomaye est arrivé au pouvoir dans un contexte où la révolution digitale a envahi tous les domaines de la vie. Son souhait est justement de permettre cette digitalisation de l’administration. Mais bien plus. Il compte lutter contre toutes les pratiques qui retardent la satisfaction des administrés.
Une tâche herculienne. Car, l’administration, à défaut d’être une science, n’en est pas moins un ensemble de techniques pratiquées par des hommes et des femmes d’expérience.
Diomaye est lui-même un produit de cette administration. Il sait que l’administration, ce sont des règles et des procédures sous-tendues par une éthique et par une déontologie. Elle est alors par essence conservatrice. C’est dire qu’elle résiste aux changements de procédures et règles qui font son essence. C’est pourquoi, il est important d’y aller avec tact et parcimonie. Le recyclage se fera au fur et à mesure en réadaptant certaines techniques et à en changeant d’autres en fonction des outils existants et des priorités de l’heure. Mieux, il faudra bannir toute pratique qui va à l’encontre de l’intérêt des citoyens comme la corruption, le clientélisme, la concussion, le trafic d’influence, etc.
Un travail qui demandera beaucoup de temps et d’abnégation. Bien sûr, comme toute activité humaine, celle-ci doit être améliorée et ré-adaptatée et ceci, d’une façon permanente.
Le débat n’est pas nouveau. De part le passé, on parlait beaucoup d’administration de développement. Un concept dont on parle de moins en moins. En tout état de cause, il ne faudrait surtout pas oublier de dire « merci » à ces hommes et femmes qui sont dans l’administration et qui travaillent, d’une façon inlassable, à satisfaire leurs concitoyens. Car, ils sont nombreux.
Assane Samb