Le président comorien affirme qu’il ne peut pas accepter d’accueillir des clandestins expulsés par la France. Ce dernier tenait à répondre aux annonces du ministre des outre-mer, Manuel Valls, qui dit vouloir expulser 35 000 clandestins chaque année. Azali Assoumani indique que s’il est prêt à accueillir ceux qui rentreront volontairement aux Comores mais pas celles et ceux qui sont expulsés.
Dans une interview exclusive accordée à France 24, le président comorien Azali Assoumani, affirme qu’il refusera d’accueillir des clandestins expulsés par la France depuis Mayotte. Répondant aux annonces du ministre des outre-mer, Manuel Valls, qui dit vouloir expulser 35 000 clandestins chaque année, Azali Assoumani indique que s’il est prêt à accueillir ceux qui rentreront volontairement aux Comores, il n’accueillera pas celles et ceux qui sont expulsés. « Je vais refuser maintenant », très sincèrement, je ne peux pas accepter » renchérit Azali Assoumani, président de l’Union des Comores, sur France 24
Il accuse Paris d’être responsable des morts en mer entre les Comores et Mayotte : « Aujourd’hui, les Comoriens qui malheureusement perdent leur vie dans la mer de entre Mayotte et Anjouan, qui est le responsable? Qui est le coupable? Donc franchement, c’est quand même grave ».
Azali Assoumani réaffirme que les Comoriens sont chez eux à Mayotte et accuse Paris de bafouer le droit international en maintenant sa souveraineté sur l’ile. « La France est un pays de droits et de libertés qui est membre du Conseil de sécurité. Aujourd’hui, il ne peut pas bafouer le droit international comme cela ».
Il se dit toutefois « très optimiste » sur la possibilité de trouver un compromis avec Paris. Selon lui, le dialogue n’est pas rompu avec Emmanuel Macron, et le président comorien compte négocier une solution afin de parvenir au rattachement de l’ile aux Comores, « étape par étape. »
Source: France 24