La déclaration faite par Ousmane Sonko président du parti Pastef en vue d’appeler ses militants à savoir raison garder semble avoir fait ses effets. Bien que d’aucuns peinent à accepter des nominations de la part de tierces personnes. Selon Assane Samb, il est idoine de recadrer les jeunes. Ce qu’a approuvé Mamadou Sy Albert qui a insisté sur le dialogue en vue de stopper l’hémorragie.
Si la nomination de Samba Ndiaye comme PCA de SN-HLM a fait couler beaucoup d’encre et de salive, celle de Aoua Bocar Ly Tall au Conseil national de régulation des médias (CNRA) reste une pilule difficile à avaler pour certains militants et sympathisants du Pastef. Un énième cas pour lequel ils s’en sont pris au Chef de l’Etat. Selon Assane Samb, analyste politique, cette posture du Pastef s’explique aisément car « ils croient détenir une légitimité politique qui fait qu’ils ont le droit de contrôler l’action publique à travers les réseaux sociaux ». Mais cette pression exercée par les militants sur les nouvelles autorités est selon l’analyste politique, Assane Samb, un véritable danger. « Il y a donc urgence à recadrer les choses et de montrer aux militants qu’ils sont des citoyens. Même s’il leur incombe le droit et le devoir d’élire des représentants et des leaders. Mais dès que ces derniers arrivent au pouvoir ils doivent les laisser gérer », a analysé Assane Samb.
Si dans l’affaire Samba Ndiaye le premier ministre, Ousmane Sonko, s’est rangé du côté des militants cette fois ci il est sorti pour sonner la fin de la récréation. Mais selon l’analyste politique cela ne saurait suffire. « Un web activiste n’est pas un militant classique et discipliné. C’est quelqu’un qui est derrière sa machine et balance ses déclarations. Alors cela peut aider au Président et d’être à l’aise et surtout avec cette sortie d’Ousmane Sonko », a renchérit Assane. Selon lui il est important que les nouvelles autorités se démarquent souvent de la clameur publique parce qu’il y a le secret d’État mais aussi la raison d’État qui font que le chef d’État peut ainsi avoir des raisons qui ne sont pas celles de n’importe quel pastéfiens de la rue.
Pour Mamadou Sy Albert, Ousmane Sonko est le Pm et son rôle est d’apaiser et de leur faire comprendre que le projet est bien sécurisé. « Il est nécessaire aussi de recadrer les militants mais de les calmer, leur faire comprendre que le Président est une institution et trouver une solution aussi dans une situation. Mais il faut savoir que le problème existe car des responsables apéristes qui ont fait face au parti PASTEF, les militants de Pastef ne pourront jamais accepter que ces gens-là soient promus sous leur magistère. C’est un débat de fond mais il faut discuter et trouver un juste milieu. ? mais si tel n’est pas le cas cela peut encore créer des tensions entre le parti et le régime et entre les militants car ce sera un dialogue de sourd. Ce qui serait dommage
Qui détient le pouvoir entre les militants et les autorités ?
C’est à se poser la question de savoir au sein de Pastef qui détient réellement le pouvoir ? Même si Ousmane Sonko est au front pour calmer les militants très remontés contre le chef de l’État. La nomination polémique de Aoua Bocar Ly Tall n’a pas fini d’hériter bon nombre de Sénégalais acquis au projet de Pastef. Ousmane Sonko dans sa sortie en salvateur du président de la République s’est montré ferme et catégorique à l’endroit des militants du Pastef.
Une alerte des militants certes mais pour Ousmane Sonko, l’État ne fonctionne pas dans les détails. Ainsi, il appelle tout le monde au calme, et à faire confiance au chef de l’État qui selon lui la prérogative de nommer aux emplois civils et militaires. Les nominations au sein de Pastef continuent toujours de faire jaser, après celui de Samba Ndiaye.
MOMAR CISSE