Vielle de 47 années, la convention collective du secteur des assurances a été officiellement remplacée. Le nouveau texte a été signé hier par les dirigeants de la fédération sénégalaise des sociétés d’assurances (FSSA) et du syndicat national des employés et cadres des entreprises d’assurances (SNECEA).
Paraphé en présence du nouveau ministre du travail, de l’emploi et des relations avec les institutions, Abass Fall, le nouveau texte est le « symbole de l’engagement commun envers le bien-être des travailleurs », a rassuré Abass Fall. « Vous nous offrez aujourd’hui l’opportunité d’être des témoins privilégiés d’un pan important de l’histoire de notre système de dialogue social. Vous donnez ainsi la preuve du dynamisme de la négociation collective dans les relations professionnelles du secteur des assurances », ajoute-t-il. En effet, parmi les innovations consacrées par cette nouvelle convention figurent des avantages relatifs au paiement d’une prime de 13e mois, l’indemnité de logement, la revalorisation des salaires catégoriels de 4 % pour les employés et agents de maîtrise, et de 6 % pour les cadres.
Adoptée dans une démarche inclusive de dialogue social et de négociation collective, la nouvelle convention est le fruit d’une élaboration de près de quatre ans. Le nouveau document contient 55 articles répartis entre 12 rubriques. La secrétaire générale du syndicat national des employés et cadres des entreprises d’assurances, Adama Aïssa Wane Diallo, s’en réjouit. « Nous nous engageons à veiller à l’application stricte de cette convention et à continuer à travailler à l’amélioration des conditions de vie et de travail de nos membres, afin de préserver un climat social apaisé et productif », dit-elle, invitant les employés des sociétés d’assurances à relever les défis auxquels leur secteur d’activité est confronté.
Considérant la signature de cette nouvelle convention comme un « moment historique », la syndicaliste a cité, parmi les défis à surmonter par le secteur des assurances, l’évolution rapide induite par ‘’les nouvelles technologies, les attentes des clients et les exigences croissantes du marché.
Pour sa part, la présidente la Fédération sénégalaise des sociétés d’assurances, qui regroupe 28 entreprises, a saisi l’occasion pour relever les difficultés du secteur des assurances. « Malgré tous les efforts, notre secteur n’est pas épargné par les difficultés qui risquent de ralentir sa croissance », prévient-elle, rappelant notamment « la pression fiscale » qui pèse sur le secteur des assurances.
E. Ndiaye