La campagne de commercialisation lancée, nombreux sont les acteurs de la filière qui s’activent en vue d’en tirer profit. Le commissaire aux enquêtes économiques Amadou Tidiane Niane a apporté quelques éclairages relatifs à l’importance du prix plancher et les défis liés à la protection des acteurs, sans oublier les enjeux et les mesures mises en place en vue de garantir des transactions justes et transparentes.
D’abord, le prix plafond, courant dans les commerces de détail, vise à empêcher les vendeurs de dépasser une limite maximale fixée par l’État. « Il a pour vocation la protection du producteur car ce dernier a éprouvé autant d’efforts. C’est quelqu’un qui s’est battu pour se retrouver avec des modestes récoltes. L’État a l’obligation de le protéger », a déclaré le commissaire. En effet, le prix plancher a-t-il dit « sert également de référence pour les industriels, qui contractent avec les banques sur sa base. » Cependant, le chef du service régional du Commerce de Dakar a souligné que « les producteurs peuvent négocier des prix supérieurs si le marché leur est favorable. »
Avec une vigilance accrue et des mécanismes adaptés, le Sénégal ambitionne de transformer sa filière arachidière en un véritable moteur de croissance économique, tout en préservant les intérêts de ses principaux acteurs. Amadou Touba Niane a rappelé que des agents de l’administration du commerce sont déployés pour superviser les transactions entre producteurs et opérateurs économiques. « Leur rôle est d’assurer que les graines soient saines, marchandes et conformes aux normes, tout en préservant un climat de confiance entre les parties prenantes. Si les efforts déployés pour encadrer cette campagne témoignent de la volonté des autorités sénégalaises de structurer le secteur, plusieurs défis persistent. Car, le respect de ces mesures conditionne la réussite de la campagne », a insisté notre interlocuteur.
Transactions équitables, la transformation de l’arachide
En outre les transactions équitables doivent être assurées selon A. T. Niane. De ce fait, le ministère du Commerce est invité à mettre en œuvre un ensemble de mesures strictes. Il s’agit de l’installation de basculeurs vérifiés et munis de vignettes d’homologation est essentielle. Ces dispositifs garantissent que le poids des récoltes est correctement mesuré.
Par ailleurs, l’utilisation obligatoire d’appareils de criblage permet d’éliminer les impuretés des graines avant leur transport vers les usines. « Le texte du décret 85-178 décrit même les spécifications de ces appareils », précise M. Niane. Toutefois, il a alerté sur la pénurie de ces appareils en milieu rural, appelant les autorités à renouveler le parc de machines disponibles. Ainsi, l’arachide, au-delà de son usage dans les huileries, est au cœur de multiples activités industrielles.
De la production de margarine, de pâte ou de farine d’arachide. Cette diversité accentue la complexité des transactions autour de cette denrée, nécessitant des normes rigoureuses pour maintenir la qualité et la loyauté des échanges.
MOMAR CISSE