Le juge du deuxième cabinet, chargé du dossier, a demandé à un expert-comptable de procéder à une analyse technique et financière de tous les documents relatifs à l’affaire Samuel Sarr. Ce dernier, ex-directeur général de West african energy (Wae), est sous mandat de dépôt pour abus de biens sociaux portant sur 8 milliards de francs Cfa. Il a été envoyé en prison à la suite d’une plainte de Moustapha Ndiaye, actionnaire dans Wae.
D’après L’Observateur, qui donne l’information dans son édition de ce lundi 9 décembre, l’expert-comptable dispose de 30 jours pour déposer son rapport. «Il aura accès aux documents nécessaires à l’exécution de sa mission : les états financiers, les relevés bancaires, les contrats, les rapports d’audit, énumère le journal. Pour mener à bien son travail, l’expert a perçu une provision de 20 millions de francs Cfa qui seront pris en charge par la partie civile.»
Cette expertise- la troisième du genre dans cette affaire- s’annonce décisive. Elle viendra confirmer à infirmer les conclusions des deux premières initiées par les deux parties. «L’on se rappelle que dans le bureau du magistrat instructeur, Samuel Sarr avait fait une déclaration pour contester les faits qui lui sont reprochés. Il avait soutenu qu’une contre-expertise avait rejeté les conclusions du cabinet Mazars [qui auraient pointé des irrégularités dans sa gestion de Wae, prétexte de la plainte] et demandé une troisième pour les départager», rappelle L’Observateur.
Le juge du deuxième est allé dans son sens, même si cela ne signifie pas qu’il l’innocente.
En attendant le rapport de l’expert-comptable, les avocats de Samuel Sarr introduisent ce lundi une demande de liberté provisoire, selon le journal du Groupe futurs médias. Ils souhaitent que leur client «puisse bénéficier des mêmes conditions de défense que ses accusateurs», référence à la plainte de l’ancien ministre contre Moustapha Ndiaye pour usurpation de fonction.