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Moustapha Diakhaté
Moustapha Diakhaté

Pour avoir taxé les Sénégalais de « PEUPLE MAUDIT »: Moustapha Diakhaté condamné à 2 mois ferme 

Moustapha Diakhaté, ancien président du groupe parlementaire de la coalition « Benno Bokk Yaakaar », s’est vu infliger hier, une peine ferme de deux mois. Il a été déclaré coupable d’injures par le biais d’un système informatique et discours contraire aux bonnes mœurs par le tribunal des flagrants délits de Dakar. 

Envoyé en prison le 25 novembre 2024, Moustapha Diakhaté répondait hier, des chefs d’injures par le biais d’un système informatique et discours contraire aux bonnes mœurs devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Lors d’une émission diffusée sur la chaîne 7tv le 19 novembre, l’ancien député a taxé les Sénégalais de « peuple maudit » pour avoir choisi Bassirou Diomaye Diakhar Faye comme président de la République. Des propos que le prévenu n’a pas jugé outrageants. « On me poursuit pour injures. Je n’ai injurié personne », a-t-il lancé, avant de poursuivre : « Je sais que je n’ai aucun droit pour insulter, j’interdis même à mes enfants de le faire. À la limite, je ne comprends pas les propos qu’on me prête. Ce n’est pas de ma responsabilité si l’émission est vue par des millions de sénégalais. C’est une télé. J’ai dit que ceux qui ont donné la majorité à ce parti (Pastef) ont fait mal à ce pays », a-t-il assumé. S’agissant de l’expression « Galou Doff dou teer »,

Moustapha a précisé que c’est une expression Wolof qui signifie un malheur ne vient jamais seul. « Ce n’est pas une insulte », dit-il. Le président de la séance d’apporter sa définition de l’expression « peuple bou Alkou » : « Cela veut dire un peuple maudit ». « Vous prenez les gens qui ont voté pour eux (Pastef) pour des demeurés. Vous considérez que les 54% sont des demeurés. C’est une insulte ! Maintenant vous voulez nous imposer votre propre définition ». Le prévenu rétorque qu’il a juste donné son opinion. « Je suis un sénégalais qui estime que ce qu’ils ont fait est un mauvais choix. J’ai le droit de critiquer. Je n’ai jamais insulté. Les propos n’ont pas fait 86 morts, il y a eu qui ont dit pire.  Mais, ils n’ont jamais été arrêtés. Je n’ai jamais fait appel à un mortel combat contrairement à d’autres. Je suis victime d’une épuration politique. S’ils ont voté pour le projet, ils ont voté pour du vent et il faut être dupe pour voter pour du vent, des électeurs dupes, ils sont des demeurés, des maudits…Je maintiens mes propos jusqu’à l’extinction du soleil. Si vous estimez que j’ai insulté, je plaide coupable », a-t-il assumé.

À Me El Hadji Amadou Sall qui a lui a demandé pourquoi il a dit que les personnes qui ont voté pour Ousmane Sonko sont maudites. Moustapha Diakhaté a répondu : « Je l’ai dit parce qu’il y a eu des événements tragiques : des morts et des saccages. Nous avons élu un président de la République et un Premier ministre qui est allé jusqu’à déclarer qu’il a le droit d’ordonner l’arrestation de quelqu’un à sa guise, ce qui est grave. Je suis le premier à critiquer Ousmane Sonko ». Pour le substitut du procureur, les faits reprochés au prévenu sont constants. Ses propos sont accompagnés d’invectives destinées à un groupe de personnes. Selon le représentant du Ministère public, l’homme politique a franchi le rubicon. Ce n’est pas la première fois qu’il s’exprime de la sorte en public.

« Une fois, il a regretté des propos qu’il avait tenus à l’encontre de l’élu (Prophète) », a rappelé le maître des poursuites. Il a ainsi requis une peine d’un an, dont six mois ferme ainsi qu’une amende de 300.000 francs. Ce procès est purement politique de l’avis des conseils de la défense qui ont plaidé la relaxe. « Vous ne pouvez pas nous imposer votre façon de comprendre le wolof. Le dictionnaire du procureur de la République n’a aucune authenticité scientifique. La définition de « Alkou » dont il a donnée, cela veut dire un peuple dupé et abusé. Ce n’est pas des injures », a rejeté Me El Hadji Diouf.

D’après lui, on cherche la petite bête pour faire taire un éminent intellectuel. « La justice ne doit pas être utilisée pour brimer et abattre des adversaires politiques. On ne peut pas suivre les instructions du chef du gouvernement. Vous êtes notre dernier rempart. Ne faites pas la justice des vainqueurs. Relaxer purement et simplement pour assurer le peuple sénégalais que la justice ne peut être confisquée », a pesté le tonitruant conseil. À l’issue des débats, le juge a retenu la culpabilité du prévenu qui a écopé d’une peine ferme de deux mois.


KADY FATY

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