Les mandats d’arrêt lancés par la Cour pénale internationale à l’encontre de Benjamin Netanyahu, l’ancien ministre israélien de la Défense Yoav Gallant et le chef militaire du Hamas Mohammed Deif marquent un « moment historique » dans l’histoire de la juridiction, selon Johann Soufi, avocat spécialiste en droit international.
« Crimes de guerre et crimes contre l’humanité » sont des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant. Selon, des informations, ce sont des crimes qui auraient été commis dans la bande de Gaza en réponse aux attaques meurtrières du Hamas du 7 octobre 2023, la Cour pénale internationale (CPI) a déclenché l’ire de l’État hébreu.
Le chef du gouvernement israélien, dont le pays n’est pas signataire du Statut de Rome et ne reconnaît pas la juridiction de la Cour, a aussitôt qualifié d' »antisémite » cette décision. Désormais, les déplacements des deux dirigeants israéliens sont limités, chacun des 125 États membres de la Cour dont les États-Unis ne font pas partie étant théoriquement obligé de les arrêter s’ils se trouvaient sur leur territoire. « Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la (CPI) » dont les juges « sont animés par une haine antisémite à l’égard d’Israël », a déclaré Benjamin Netanyahu dans un communiqué.
Aujourd’hui, et cela vaut également pour Vladimir Poutine, la probabilité que ces deux responsables israéliens soient arrêtés semble faible. Cependant, une chose est certaine : le monde de Benjamin Netanyahu vient de se rétrécir considérablement. Désormais, 125 États ont l’obligation juridique de l’arrêter s’il pose le pied sur leur territoire.
La France et les Pays-Bas, par exemple, ont déjà affirmé leur volonté de coopérer pleinement avec la Cour.