Alors que plusieurs coalitions de l’opposition rêvent d’une cohabitation, le parti Pastef a pris le risque d’aller seul aux élections législatives ce dimanche , sept mois après son arrivée au pouvoir. Une risque ou une confirmation pour le Pastef qui est arrivé au croisement.
C’est bientôt le jour J pour les élections législatives. Et a ce jour, des coalitions de l’opposition rêvent d’une cohabitation. Et qu’en est-il du parti Pastef ? Sept (07) mois après les élections présidentielles, leur avènement avec un contrat de législature basé sur le « Projet de transformation systémique » proposé aux Sénégalais interesresse tout le monde.
Le parti Pastef a décidé d’aller solo à l’élection tout en visant la majorité parlementaire. Espérant remettre la cloche, comme en septembre dernier où Ousmane Sonko avait informé ses alliés que son parti, se présenterait seul au scrutin législatif de ce 17 novembre 2024. Une décision qui avait d’ailleurs surpris plus d’un au sein de la coalition qui a porté au pouvoir le président Bassirou Diomaye Faye, désigné par Sonko, leader charismatique et très populaire de la scène politique sénégalaise.
Sur ce, selon des analystes et observateurs, » c’est un Pari risqué » puisque la plupart des élections présidentielles et législatives remportées ces dernières années l’ont été sous la bannière de coalitions de partis alors que le Pastef et sa tête de liste se disent confiants dans leur force politique. Soutenus par plusieurs responsables de l’ancien régime, notamment dans les zones rurales, ils sont convaincus de leur capacité à obtenir une majorité dimanche prochain pour enclencher l’agenda de transformation nationale de la Vision Sénégal 2050, le nouveau référentiel des politiques publiques présenté mi-octobre.Ousmane Sonko a axé sa campagne sur ce référentiel. Ce programme ambitieux, dont la première phase s’étend jusqu’en 2029, nécessite un financement de plus de 18 000 milliards de francs CFA.
Le leader de Pastef a expliqué que le Pôle de Dakar serait transformé en un « hub culturel, scientifique et touristique » pour rééquilibrer la part économique de la région, aujourd’hui estimée à 46% de la richesse nationale, à hauteur de 29%. « Dakar représente seulement 0,05% du territoire national », pour ne citer que la région de Dakar.
Pour Ousmane Sonko, l’enjeu dépasse les législatives. Il s’agit aussi d’écarter la vieille classe politique, qu’il accuse d’avoir freiné le développement du Sénégal depuis 1960.