La journée mondiale du diabète a été célébrée hier sur le thème : « Diabète et bien être ». Occasion saisie par l‘association sénégalaise de soutien aux diabétiques de sensibiliser sur cette pathologie coûteuse qui touche la population tout âge confondu.
La célébration de la journée mondiale du diabète a servi de tribune pour l‘association sénégalaise de soutien aux diabétiques (ASSAD). Pour le président de l’ASSAD, Baye Oumar Guéye, 60% des personnes qui vivent avec le diabète ont peur de développer des complications. « 28% des personnes qui vivent avec le diabète, au-delà de cette peur, développent ce qu’on appelle une détresse liée à la maladie. Et les 16% ont mal-vivre avec la maladie », regrette-t-il.
Et de poursuivre : « Avec des chiffres de cette nature, atteindre le bien-être devient difficile. Mais ce n’est pas parce que c’est difficile qu’il n’est pas possible de relever ce défi. C’est la raison pour laquelle on dit qu’entre un manque d’attention et une surprotection, il y a un juste milieu à trouver. Et c’est ce juste milieu-là qui nécessite beaucoup de confort ». Ce qui lui fait toute l’importance de se réunir en association pour s’entre aider. « La prise en charge devient plus nécessaire. Malheureusement, dans les pays en développement, elle pose problème. Nous avons fait un calcul et nous nous sommes rendus compte qu’il faut 75 000 F pour pouvoir faire face aux régimes alimentaires, mais également à la présence. 912 500 F Cfa par an », dit-il.
Il invite à faire l’accent sur la sensibilisation et l’information. Pour le représentant de l’OMS, Aloyse Waly Diouf, la célébration de la Journée mondiale de diabète constitue un événement particulier et marquant car offrant l’opportunité de sensibiliser le grand public sur la charge croissante du diabète et les stratégies à adopter pour le prévenir et le traiter. « Plus de 24 millions d’adultes vivent avec le diabète et 50% ne sont pas diagnostiqués en Afrique de l’Ouest. Si des mesures urgentes ne sont pas prises, on prévoit que le nombre de personnes vivant avec le diabète dans la région africaine atteindra 54 millions de personnes d’ici à 2045, soit la plus forte augmentation prévue dans le monde entier », tient-il à préciser.
Et de renchérir : « Le défi est d’autant plus grand que l’Afrique affiche le taux d’investissement dans les soins aux diabétiques le plus faible au monde. Car seulement 1 % des dépenses de santé de la région est consacré à ses soins, le système de santé est aussi traditionnellement conçu pour traiter les maladies infectieuses aiguës sans accorder suffisamment d’attention aux maladies chroniques comme le diabète ». A l’en croire, la prise en charge du diabète nécessite un effort soutenu destiné à concilier l’activité physique, l’amélioration saine et le bien-être mental.
« L’Organisation mondiale de la santé dans la région africaine s’est engagée à trouver des solutions intégrées à ce problème lors de la 64e session de comité régional de l’OMS pour l’Afrique qui s’est tenu en août dernier les États membres de la région africaine. Une étape importante a été franchie en approuvant le cadre pour la mise en œuvre départementale contre le diabète dans la région africaine de l’OMS, l’accès de façon spécifique sur le défi consistant à intégrer les soins du diabète dans les systèmes de santé plus large envers en vertu d’une approche multiples sectorielle à mettre en place à l’occasion de la Journée Mondiale du Diabète chaque personne mais également les communautés les gouvernements les professionnels de la santé les responsables de l’élaboration des politiques et les organisations de la société civile à se serrer l’époque et à agir maintenant ensemble. Nous devons nous engager à surmonter les obstacles à combler les lacunes en suscitant une prise de conscience du diabète en diffusant des connaissances et en créant un changement durable pour toutes les personnes touchées par cette maladie en Afrique », conclut-il.
NGOYA NDIAYE