La dynamique de transition agro-écologique au Sénégal (DYTAES) a célébré ses cinq années d’existence. Ladite structure qui regroupe les acteurs de la société civile qui promeut la souveraineté alimentaire par l’agroécologie a reçu le soutien du ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire qui a présidé la cérémonie.
Pour une agriculture adaptée aux changements climatiques, la dynamique de transition agro-écologique du Sénégal (DYTAES) a été mise en place. Ladite structure a célébré hier ses 5 années d’existence. Selon le président du cadre de Réflexion et d’Action sur le Foncier au Sénégal (CRAFS) Babacar Diop, dès sa création en 2019, les acteurs qui composent ce cadre avaient compris que l’agroécologie constitue une voie crédible pour relever durablement les défis alimentaires, environnementaux et économiques du pays et l’ont inscrit parmi leurs dix principes. « Cinq ans c’est beaucoup, mais c’est aussi peu pour une ambition aussi grande visant à changer des comportements et des façons de faire trop ancrées », dit-il.
Et poursuivre : »A l’heure du bilan, on peut déjà se réjouir de plusieurs initiatives et réalisations très importantes de la DYTAES ». A l’en croire, le foncier et l’agroécologie sont étroitement liés, car la manière dont les terres agricoles sont gérées et utilisées a un impact direct sur la santé des écosystèmes, la durabilité de l’agriculture et la garantie de la sécurité alimentaire des populations ainsi que leur bien- être. « .La loi sur le domaine national ainsi que son décret d’application continuent de souffrir d’un défaut d’application rigoureuse. Dans ses propositions de législation du domaine national, le CRAFS a largement pris en compte les aspects liés à l’agro écologie dans la gouvernance et la gestion des terres du domaine national » fait-il savoir. Il recommande à l’endroit de l’Etat et des partenaires au développement, de soutenir les exploitations agricoles familiales dans leurs initiatives de valorisation de leurs terres par le financement, l’accès à l’eau, à l’énergie propre, en utilisant des méthodes et des pratiques respectueuses de l’environnement. Pour le ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, Mabouba Diagne, le changement climatique et ses impacts, poussent à changer de comportement et de stratégie. « La DYTAES a porté haut le flambeau de l’engagement de l’Etat en contribuant activement aux politiques nationales pour la transition agro-écologique en 2020 », dit-il.
Et d’ajouter : « Depuis cinq ans, la DYTAES n’a cessé de jouer ce rôle essentiel pour cette agriculture durable que nous tous nous supportons. Ce qui témoigne par les quotas d’engrais organiques que notre ministère a accordés l’année dernière et nous nous engageons à continuer dans ce sens-là. Cette agriculture agro-écologique, nous croyons fermement, est l’une des manières les plus capables de nourrir nos populations tout en préservant notre environnement ». Il rappelle ce qui s’est passé tout récemment en Espagne avec plus de 400 morts et des pertes économiques relativement importantes. « Le changement climatique est quelque chose que nous ne pouvons plus ignorer. Vous avez vu les inondations que nous avons vues actuellement au Sénégal », soutient-il.
De son avis, il faut l’intégration des engrais organiques et l’instauration des partenariats sont solides. « Il faudra changer les habitudes, raison pour laquelle nous croyons que cette transition dont vous parlez, nous allons accompagner, l’agroécologie par des engrais organo minéraux pour permettre à nos agriculteurs et fermiers de saisir la transition agroécologique », laisse-t-il entendre.
NGOYA NDIAYE