La caravane de la coalition «Samm sa Kaddu», dirigée par Barthélémy Dias, a connu une violente altercation avec des militants du parti Pastef, à Kébémer, dans le nord-est, lundi dans l’après-midi. Selon L’Observateur, cette confrontation physique a laissé de nombreux blessés.
Tout a commencé lorsque Bougane Guèye Dany, leader de «Gueum Sa Bopp», a pris la parole devant une foule rassemblée entre deux stations sur la route nationale, depuis un véhicule décapotable. Très critique envers le régime en place, il a lancé de vives attaques contre les dirigeants du pays.
Cependant, son discours a été interrompu par l’arrivée d’un convoi de Pastef, de retour d’une visite dans l’arrondissement de Darou Mousty.
Leur matériel de sonorisation diffusait une chanson bruyante en soutien à Ousmane Sonko, ce qui a recouvert la voix de Bougane Guèye Dany. Celui-ci, visiblement irrité, a averti d’un ton ferme : «Personne ne peut m’empêcher de terminer mon discours. Je ne suis pas un peureux.»
Ces paroles ont déclenché une bagarre lorsque les agents de sécurité de la coalition «Samm sa Kaddu» se sont précipités vers les véhicules de Pastef. La situation a dégénéré en un affrontement brutal, avec des coups échangés, des bombes lacrymogènes utilisées, et des blessés enregistrés dans chaque côté. Des véhicules ont été endommagés, leurs vitres brisées et leurs pneus crevés, et des objets de valeur ainsi que des documents ont été volés dans le chaos, rapporte le journal dans sa parution de ce mardi 12 novembre. Ce dernier souligne qu’à présent, « chaque camp accuse l’autre d’avoir provoqué cette violente échauffourée. »
Le convoi dirigé par la tête de liste de la coalition Sam Sa Kaddu a été immobilisé, à l’entrée de la Thiès précisément à «Alou Kagne» après les séries de violences qui ont émaillé le passage de leur caravane à Saint-Louis.
Plusieurs agents de la sécurité ont été arrêtés. « Ils sont menottés et planqués au sol par les éléments de la Brigade d’intervention polyvalente (BIP). Cependant, ces derniers n’ont pas réussi à mettre la main sur Barthélémy Dias qui est introuvable», a-t-on appris.
La BIP a également procédé à une fouille systématique des personnes et du cortège . Ceci, suite aux instructions « fermes » données par le ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Tine. Les résultats restent jusque-là inconnus.