Revoilà Macky! L’ancien Président Macky a, dans une interview accordée à Bloomberg Tv, répondu au Premier ministre Ousmane Sonko à propos des accusations sur le taux de la dette, du déficit budgétaire et autres. A l’en croire, il a laissé un pays où tous les indicateurs étaient au vert. Et que donc les propos du Premier ministre sont faux. Il a aussi justifié l’endettement par les résultats des investissements de son administration qui sont visibles.
Une sortie qui rompt, bien sûr, d’avec une tradition bien établie au Sénégal où les anciens présidents évitent, en général, de s’immiscer dans les affaires internes du pays. Mais, ce qu’il faut savoir est qu’il semblait y être contraint. Car, s’il avait voulu vraiment réagir, il l’aurait fait tout de suite après la sortie du Pm Sonko qui date quand même de quelques jours.
L’autre aspect est qu’il réagit dans un média étranger et loin du Sénégal. Tout pour dire que sa vraie motivation est sans doute de laver son honneur pour éviter que sa crédibilité ne soit entachée à jamais.
Car, celle-ci constitue son véritable fonds de commerce. C’est cette image qui fait qu’on lui fait confiance au niveau international, aux Nations-Unies et ailleurs et qu’il est souvent invité dans beaucoup rencontres. C’est justement cette image que Sonko a attaquée, la remettant en cause. Il se devait donc de restaurer l’image d’abord en tant que personne et ensuite en tant que leader.
Interpellé alors sur la question, il pouvait difficilement ne pas répondre. C’est tout le sens de sa réponse. S’agissant maintenant de la campagne électorale à venir, il devra préparer une réponse beaucoup plus détaillée à l’endroit des sénégalais en insistant sur le côté positif de son bilan comme il l’a déjà fait dans un livre blanc. C’est d’ailleurs tout le sens de la campagne électorale : instaurer un débat contradictoire pour permettre aux électeurs de faire un choix réfléchi pour une Assemblée nationale de rupture. Il devra donc venir au Sénégal et descendre sur le terrain. Exactement comme ses adversaires. En tout état de cause, il avait le droit d’apporter une réplique à des attaques dont il a été l’objectif. Mieux, c’est un leader politique, tête de liste de coalition.
Assane Samb