« Sénégal 2050 », c’est le nouveau plan qui a remplacé le « Plan Sénégal Émergent » (Pse). Il a été présenté hier aux sénégalais et aux partenaires. Après un diagnostic de la situation du pays, une stratégie a été mise en place et des plans quinquennaux dont le premier a été présenté. Le plan est bon. Il présente des points de convergence avec le PSE. C’est inévitable.
L‘essentiel est qu’il s’appuie sur un certain nombre d’articulations avec le redressement, l’incitation et l’accélération. La métaphore du baobab a été utilisée pour mettre en avant quatre aspects que sont les racines, le tronc, les branches et les fruits. Chaque partie de l’arbre représentant un aspect du plan. Néanmoins, un plan est juste un référentiel, un support. Il est certes important, mais il ne suffit pas. Il faudra une concrétisation optimale par des hommes et femmes compétents, engagés mais surtout par une lutte farouche contre les pratiques malsaines comme la corruption et les délits assimilés.
Le problème du Sénégal n’est pas la planification, c’est l’application. Les résolutions sont bonnes, le discours est beau, mais, au finish, les résultats ne suivent pas. Car, il faudra une fermeté absolue pour faire aboutir les réformes surtout que cela induit une participation des populations à tous les niveaux. L’Etat devra également revoir ses méthodes d’intervention.
Va-t-il retourner à l’Etat-providence ou va-t-il continuer à délaisser certains secteurs-clefs comme l’éducation, la santé, etc.? Comment l’Etat va-t-il accompagner le secteur privé, lutter contre l’informel, etc.? Comment financer et accompagner cette industrialisation active ? Autant de questions et bien d’autres que l’on se pose. Et à juste titre. Car, les résolutions ont toujours été bonnes, sous Senghor, Diouf, Wade et Macky. Mais les attentes n’ont pas été satisfaites du moins d’une façon appréciable. Espérons qu’il y aura alors une vraie rupture, à ce niveau.
Assane Samb