« Le 26 septembre 2024, le Premier Ministre, accompagné des ministres en charge de l’Économie, de la Justice, de l’Enseignement supérieur et du ministre Secrétaire général du Gouvernement, a organisé une conférence de presse pour présenter les résultats d’un rapport sur la situation des finances publiques.
Il est profondément regrettable de constater que des propos irresponsables tenus lors de cette conférence ont laissé entendre que le gouvernement sortant aurait manipulé des chiffres et/ou falsifié des données dans le cadre de sa gestion couvrant la période 2019-2023. Ces insinuations, qui évoquent des détournements massifs de ressources publiques, au-delà de leur caractère manifestement dénué de tout fondement, sont nuisibles à la crédibilité de nos institutions qu’un dirigeant sérieux se devait de préserver.
L’Alliance Pour la République déplore le mode opératoire du Premier ministre et de son gouvernement, qui, de manière peu élégante et péremptoire, incriminent, de façon arbitraire des anciens ministres en charge des Finances publiques sur la base d’un simple rapport provisoire qu’ils n’ont ni vu encore moins discuté, n’étant pas en mesure d’en apprécier la valeur dudit rapport ou de répondre.
L’Alliance Pour la République, tient fermement à contester ces grossières affirmations qui démontrent l’incompétence de leurs auteurs et leur ignorance des règles qui gouvernent les finances publiques. Le Premier Ministre n’a eu aucun scrupule à se prononcer publiquement, sur les résultats d’un rapport provisoire d’audit sur les finances publiques: une matière d’une complexité notoire avant même que la Cour des comptes ne donne son avis sur ledit rapport. Il est donc inacceptable que des jugements soient portés sans attendre la certification de la Cour des Comptes, qui dispose d’un délai de trois mois pour valider les conclusions d’un tel document.
Il est important de rappeler que la Cour des comptes est l’unique juridiction compétente pour évaluer la régularité des comptes et le bon usage des fonds publics.
A cet effet, elle a validé la gestion des années 2019 à 2021 pour laquelle les lois de règlement ont été déjà votées par l’Assemblée nationale sans oublier que le projet de loi de règlement 2022 est validé, envoyé à l’Assemblée en attente d’être examiné. Or, la Cour des Comptes ne se prononcera sur le rapport provisoire susvisé qu’après l’avoir soumis aux acteurs concernés notamment les anciens ministres des Finances pour la période considérée afin de recueillir leurs observations, dans le respect du principe du contradictoire, avant de rendre ses conclusions. Tout en saluant l’esprit de retenue des anciens ministres des finances, objet des accusations injustes de la part du Premier ministre Ousmane Sonko, nous condamnons son empressement à tirer des conclusions de ce rapport qui n’est que provisoire alors que son processus de validation n’est pas encore achevé.
Le Premier ministre semble ignorer qu’en matière de gouvernance la prudence, la retenue et surtout la discrétion doivent prévaloir dans l’exécution des missions régaliennes de l’Etat, vertus essentielles pour conduire notre pays, en quête d’émergence, vers un développement harmonieux et durable. Nous constatons également un manque de respect flagrant envers l’administration de l’économie et des finances publiques. Il est inacceptable en effet que des accusations soient portées sans preuves tangibles, mettant ainsi en péril la confiance du public envers nos institutions.
En croyant s’attaquer à des ministres qui ont accompli leur exaltante mission dans le respect de l’intégrité de notre système financier et budgétaire qui repose essentiellement sur la transparence et le respect des normes en vigueur, Monsieur Ousmane SONKO a avili l’image du Sénégal et déshonoré la République. Il est seul et unique responsable de la dégradation de la notation du Sénégal et des conséquences dramatiques qui s’en suivront.
L’APR rappelle et réaffirme son engagement envers une gestion rigoureuse et transparente des ressources publiques. C’est ainsi que, sous la conduite du Président Macky SALL, des mécanismes rigoureux de contrôle et de reddition des comptes ont été mis en place afin de garantir que chaque franc dépensé soit justifié et profite au peuple sénégalais souverain. Ces efforts ont été soutenus par des audits réguliers et des évaluations indépendantes dont l’objectif était d’assurer l’utilisation optimale des fonds publics.
Le bilan palpable légué au peuple sénégalais en est le meilleur indicateur. Ce bilan a fait l’objet d’un livre dont les actions, faits et chiffres y indiqués sont irréfutables. L’APR appelle Monsieur Ousmane SONKO à faire preuve de responsabilité et de retenue dans ses déclarations insensées et maladroites qui engagent la crédibilité, l’image et la réputation du Sénégal construites avec vigueur, méthode et constance par de grands hommes d’Etat avant lui.
Les enjeux économiques et sociaux auxquels notre pays fait face, exigent une sérieuse prise de conscience à la hauteur de la gravité de la mission et des défis complexes à relever.
Au moment où les coupures d’électricité refont surface, l’économie en repli, la croissance en recul, le chômage en constante progression, la migration clandestine en résurgence, le logement inaccessible, les prix des denrées de première nécessité flambants, la cohésion sociale menacée, les libertés fondamentales dont la liberté de se déplacer bafouées, le Sénégal a plus que jamais besoin d’un débat public sain, des messages des dirigeants basés sur la vérité et des analyses rigoureuses avec un seul dessein de prendre en charge correctement les attentes légitimes du peuple. Les discours de délation infondée, de calomnie méchante et des accusations malveillantes ne feront jamais progresser notre pays ».
Fait à Dakar, le 06 octobre 2024
Le Secrétariat Exécutif National
Est-ce la nature de l’Homme qui requiert de lui de ne pas apprendre de ses mauvaises expériences ? Pourquoi l’Homme, à défaut de déceler ses péchés, de les regretter et de les corriger dès que l’occasion se présenterait, fait tout pour les maquiller et les justifier? Est-ce toujours cette même nature qui le pousse à multiplier ses mêmes salissures, faisant de lui, en fin de compte, un être plus pire que ceux qui lui ont précédés au pouvoir ?
La sortie sordide de l’ex-Président Macky Sall s’inscrit dans ce même schéma. En quittant le Sénégal au mois d’avril 2024, vous avez abandonné notre pays dans une crise démocratique, économique et sociale sans précédent. Le véto électoral plébiscitant la sanction massive de la population contre votre régime abusif fut l’illustration dominante, démontrant à quel point votre incapacité à diriger le Sénégal a été exhibée au niveau mondial. Celles et ceux qui n’en attendaient rien n’ont pas été déçus. Une allocution famélique pour rien, sans mea culpa, ni empathie, ni nouveauté.
Macky Sall, avez-vous mesuré à quel point vous avez dégradé la nation sénégalaise toute entière en abusant de sa confiance et en déshonorant la fonction présidentielle ?
Vos discours courtisans, vos annonces fourbes dont vous nous aviez habitué durant douze années viles, n’ont pas pu sortir notre pays de l’impasse économique et l’empêcher de s’engloutir et de se fossiliser dans l’abysse des pays les plus pauvres et les plus endettés des multivers. Taisez-vous ex-Président ! Vous ne devrez plus parler pour ne rien dire.
On vous a étudié, et dès qu’on vous a compris, on vous a rejeté. Non, vous avez succombé le Sénégal et vous l’avez anéanti et désarçonné par l’excès de votre mal gouvernance garnie de corruption et de détournements de nos fonds publiques. Les chiffres sont là ! Un déficit de plus de 10% du PIB, un surendettement de plus de 80%, une ardoise de 16.000 milliards de dette à nos créanciers, une dette de 1250 milliards à rembourser avant la fin de cette année, 578 milliards de commissions à payer, 1.800 milliards rentrés dans le pays sans traçabilité, 651 milliards dépensés sans factures, 2,7 tonnes d’or volatilisées, plus de 320 milliards de dette aux entreprises privées, le surendettement abusif de nos sociétés et agences nationales dont trois seulement, entre autres, totalisent une dette de plus de 1.600 milliards, à savoir AIBD+SOGEPA+PETRONSEN …etc.… la liste est tellement longue ! S’y ajoutent les crimes, atrocités, indignité, sacrilèges, détentions arbitraires, meurtres et assassinats contre les droits humains des femmes et enfants sénégalais, dont on compte plus de 84 morts et disparus lors des émeutes entre 2021 et 2024 laissant derrière des mutilés, des torturés, des blessés…etc…
Taisez-vous ex-Président Macky Sall !
Allez chercher des avocats pour répondre au millier de plaintes de vos actes criminels déposées contre-vous ! Vous êtes blâmé pour votre mal gouvernance, le favoritisme, le laxisme, la corruption. Vous êtes blâmé pour avoir prolongé le Sénégal dans la misère et la colonisation. Vous êtes aujourd’hui à l’origine de tous les grands problèmes économiques et politico-sociaux dans le pays. En outre, tous ceux qui vous ont connu admettent facilement votre esprit cagneux de manipulateur « bari pékhé », votre abus du pouvoir, vos facultés de corruption et vos capacités à intimider vos opposants par la peur. Quel est le prix de vos réalisations, de vos ouvrages non encore inventoriés ? Une évaluation systémique exhibera bientôt l’extrême exacerbation de la déchéance de vos programmes politiques et économiques. Votre conduite immorale consistait à détourner les jeunes sénégalais de leurs réels sujets de préoccupation et les défis qui jalonnent leur avenir problématique. Ex-Président Macky, vous êtes discourtois !
Votre nouveau système alternatif élaboré pour vous rendre légendaire ne prospérera pas ! Tout en agissant comme si vous aviez aimé le peuple sénégalais, vous en avez cure en fuyant le pays et en allant résider au Maroc avec toute votre famille et amis proches. Vous avez lâchement abandonné le Sénégal dans une situation déplorable. Mais, comme le disait un penseur : « La connaissance et la vérité sont propices à la liberté. Instruisez donc les hommes si vous voulez qu’ils parviennent à des solutions». Certes, le Sénégal est malade, mais on trouvera des moyens pour le relever ! Debout Sénégal ! Au travail !
Pr Arona Coumba NDoffène DIOUF, PHD