Une alliance a été annoncée dans un communiqué conjoint, entre le Parti démocratique sénégalais (Pds) et l’Alliance pour la République (Apr) et même le parti de Rewmi. Des retrouvailles de la grande famille libérale dans le but de s’érige en alternative au Pastef. Il faut souligner d’emblée que le Pds change ainsi de camp politique. De la coalition au pouvoir, il rejoint ainsi l’opposition.
L’autre remarque intéressante, c’est qu’il s’agit des deux plus grandes formations politiques de l’opposition en termes d’implantation au niveau du territoire national et de popularité. Mieux, ils ont mis en place une Commission technique paritaire dans le but de recueillir d’autres adhésions.
En réalité, leur souhait est de faire de Atel, une alliance électorale en puisant dans ses membres. Cette plate-forme comptant plus de 110 partis et mouvements. Du coup, c’est l’une des coalitions les plus dangereuses pour le parti Pastef au pouvoir qui a décidé d’abandonner ses alliés pour faire cavalier seul.
Toutefois, la faiblesse de la coalition Apr-Pds, ce sera l’absence des leaders, Macky Sall et Karim.
Mais, ils seront les absents les plus présents et mettront toutes les chances de leurs côtés. Une alliance cependant insolite qui rend compte de la tortuosité de la politique. Car, voilà deux formations politiques qui sont passés 10 ans à se détester et à se combattre.
Aujourd’hui, leurs retrouvailles n’augurent rien de bon pour le Pastef car, quand Me Wade est là, des bastions électorales comme Touba peuvent basculer dans son camp d’autant plus que les habitants de la ville sainte sont confrontés aux inondations et à d’autres défis. Idem pour l’Apr qui compte beaucoup de soutiens dans le Fouta et ailleurs. C’est donc une alliance qui va faire le plus mal à Pastef d’autant plus que Sonko et Diomaye ont décidé de lâcher leurs alliés dont certains annoncent qu’ils vont tout de même les soutenir.
A cette popularité et à l’ancrage au niveau national, s’ajoutent l’expérience des cadres et leur combativité.
Leur souhait est alors de faire basculer des bastions électorales importantes comme Touba dans le giron de l’opposition et surtout d’imposer la cohabitation au nouveau pouvoir.
Une expérience inédite dont on jugera de la pertinence sur le terrain, au lendemain du 17 novembre prochain.
Assane Samb