C’est une situation dramatique que vivent les acteurs de la filière oignon dans la commune de Léona à Potou dans la région de Louga. Des tonnes d’oignons sont en souffrance à cause d’une mévente. Suffisant pour que ces derniers haussent le ton.
Ce sont au total près de 110 mille tonnes d’oignons qui pourrissent au niveau de Potou dans la région de Louga. Une situation que déplore le maire de la localité de Léona, qui accuse par ailleurs, le Directeur de l’Agence de régulation des marchés (ARM) d’en être le seul responsable. Selon Mamadou Ba dit « Jam », il faut que le nouveau régime trouve des solutions à cette situation.
Dans ses explications, il a laissé entendre que c’est le Directeur de l’ARM qui a ordonné à ses agents de faire en sorte que l’oignon importé soit débarqué dans les marchés par tous les moyens. Ce qui a fait que les producteurs ne peuvent pas écouler ses produits et depuis lors, « toute la production d’oignon est dans les poubelles. C’est le cas à Dagan et à Podor. Ce qui est inquiétant aussi c’est qu’il est allé voir Sinégindia.
Une société étrangère. C’est absurde, cette approche. C’est la raison pour laquelle les jeunes agriculteurs préfèrent quitter ce pays. Les éleveurs y compris. Car ne pouvant plus travailler convenablement. C’est à dénoncer. » Pour ce dernier, c’est une grosse erreur que de voir la production d’oignon pourrir. « Nous n’avons plus de moyens et personne ne peut plus travailler. C’est à cause de lui. On favorise les entreprises étrangères au détriment des entreprises nationales. J’alerte le Président de la République qui doit agir et il est urgent de parler à ses services. Les jeunes ne savent plus à quel saint se vouer mais il faut trouver des solutions car il est impensable de continuer à travailler dans ces conditions », a-t-il indiqué.
Il a, toutefois, interpellé le ministre du commerce et celui de l’agriculture. S’agissant des difficultés liées à l’accès à l’eau, Mamadou Ba a souligné que cette vieille doléance doit être concrétisée. Des villages qui n’ont plus d’eau dont près de 40. « Dans cette commune de Léona, il n’y a rien du tout. Depuis des années, nous souffrons et tout est gâté. Personne ne peut plus avoir accès à l‘eau. Une situation qui dure depuis maintenant près de 3 ans, s’est-il désolé.
MOMAR CISSE