Les anciens militaires invalides du Sénégal ont exprimé leur frustration et leur détermination à obtenir les indemnités promises par l’État, allant de 2 à 5 millions de francs CFA. Ils menacent d’investir la rue si toutefois leurs doléances n’ont pas été prises en compte.
Ce n’est pas la première fois que les militaires invalides ont fait des sorties du genre pour interpeller les autorités par rapport à cette situation dont-ils sont en train de vivre. Et Ousseynou Fall qui est le deuxième vice-président de l’Association nationale des anciens militaires invalides du Sénégal et qui était leur porte-parole de revient sur le caractère légal et légitime de leurs revendications. Selon lui, « depuis le 10 décembre, les anciens militaires attendent la mise en œuvre des mesures annoncées par la Direction des relations publiques des armées (DIRPA) et soutenues par le président Macky Sall », dira-t-il.
Poursuivant ses propos, il explique devant ses camarades que : « Nous avons alerté plus d’une fois, les autorités compétentes ont été saisies, mais le problème reste entier ». L’association réclame des indemnités comprises entre deux millions pour certains et cinq millions pour d’autres ainsi que la revalorisation des pensions, l’accès aux logements sociaux et la mise en place d’emplois réservés pour les militaires invalides.
Et face à l’inaction des autorités, les anciens militaires prévoient de manifester mardi prochain, avec ou sans autorisation. « Nous avons tous servi notre pays avec dignité. Ils nous doivent ces indemnités et les temps sont durs. Trop, c’est trop », explique toujours Ousseynou Fall. Avant d’insister sur l’urgence de leur situation et la nécessité de réponses concrètes de la part du gouvernement avant que l’irréparable ne se produise.
La rencontre avec la presse a été une occasion pour les militaires de présenter un de leur camarade qui est gravement malade et qui devrait être soigné, puis pris en charge par les autorités. Son nom est Cheikh Ndiaye. « Nous lançons un appel solennel au président de la république qui prône le « Jul, Jubal et Jubanti ». Notre camarade mérite d’être évacué à l’étranger au niveau des structures de santé, habilitées de traiter des maladies dont souffre Cheikh Ndiaye », disent-ils. Ces militaires invalides ont pris donc de descendre dans la rue pour se faire entendre si toutefois que leur doléances n’ont pas été prises en compte.
Sada Mbodj