Le Camp pénal de Liberté 6 a été ce mercredi, le théâtre d’une mutinerie, une séance de fouille des chambres a viré à l’affrontement entre détenus et les gardiens de la prison.
Le 19 juin 2024, une violente altercation éclate entre les détenus et les gardiens de la maison de camp pénal de Liberté 6. L’incident aurait été déclenché par des tensions persistantes concernant les conditions de détention et les mauvais traitements présumés infligés aux prisonniers. D’après certains témoignages, la situation a dégénéré lorsqu’un groupe de détenus a refusé de rentrer dans leurs cellules après la promenade quotidienne. Les gardiens auraient alors utilisé la force pour les y contraindre, provoquant des affrontements physiques.
Au cours des échauffourées, plusieurs détenus et gardes ont été blessés. Certains auraient même été hospitalisés dans un état grave. Les autorités pénitentiaires ont rapidement envoyé des renforts pour rétablir l’ordre et sécuriser l’établissement. Une enquête a été ouverte par le ministère de la Justice pour faire la lumière sur les circonstances exactes de cet incident et déterminer les responsabilités. Le calme serait revenu dans la prison, mais les tensions restent palpables entre la population carcérale et le personnel de surveillance. Cet événement soulève à nouveau la question des conditions de détention dans les prisons sénégalaises, souvent critiquées par les organisations de défense des droits humains. Les autorités compétentes devront certainement prendre des mesures pour améliorer la prise en charge des détenus et prévenir de futurs débordements de cette nature.
D’après les premiers éléments de l’enquête, les tensions auraient commencé à monter depuis plusieurs semaines dans l’établissement. Les détenus se plaignaient régulièrement des conditions de détention difficiles, du manque de nourriture et d’eau, ainsi que des violences verbales et physiques commises par certains gardiens. Le 19 juin, lorsque les surveillants ont ordonné aux prisonniers de regagner leurs cellules après la promenade, un groupe a refusé catégoriquement, exigeant d’abord que leurs revendications soient entendues. C’est à ce moment-là que les affrontements ont débuté, avec des jets de pierres et de barres de métal de la part des détenus, et l’utilisation de matraques et de gaz lacrymogènes par les gardes.
Au moins 12 détenus et 5 gardiens ont dû être pris en charge par les services médicaux. Certains présentaient des blessures graves, notamment des fractures et des traumatismes crâniens. L’un des détenus se trouve dans un état critique. Les autorités ont finalement réussi à maîtriser la situation en début de soirée, mais l’ambiance reste très tendue au sein de la prison. Des renforts de police ont été déployés pour sécuriser l’établissement et empêcher de nouveaux débordements.
Le ministère de la Justice a condamné fermement ces violences et a promis une enquête approfondie pour identifier les responsables et les sanctionner. Des mesures seront également envisagées pour améliorer les conditions de détention et les relations entre le personnel et les détenus.
Fatou Ba