Suite aux instructions présidentielles, Libération a révélé le gel du contrat de partenariat public-privé (PPP) de 459 milliards de FCFA signé entre l’État et la société saoudienne ACWA Power pour la construction d’une deuxième usine de dessalement de l’eau de mer sur la Grande Côte.
Le contrat avait été signé à la Présidence le 29 mars, en pleine transition, après son adoption, le mercredi 20 mars, dans des conditions opaques, par le Conseil d’administration de la Sones. En effet, le Conseil d’administration s’était réuni sans pré-conseil.
Mieux ou pire, poursuit le journal, des documents essentiels, comme l’avis de la Direction centrale des marchés publics (DCMP), n’avaient pas été communiqués aux administrateurs. Plus grave encore, en pleine réunion, le président du conseil d’administration, Maël Thiam, a révélé avoir reçu un coup de fil du ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam à l’époque.
Ma fall Fall, représentant de la Primature au conseil, avait demandé que les détails de cet appel téléphonique soient transcrits dans le PV sanctionnant le conseil. Ce coup de fil est intervenu après la demande d’un des administrateurs qui a proposé le report de la séance.
Par rapport à la lettre dispensant la tenue du pré-conseil, le PCA rapporte que le ministre a répondu qu’il était présent à travers le DH et qu’il n’avait pas besoin de faire la lettre. Face au « risque » évoqué en cas de report de la séance, Ma fall Fall ne s’est pas gêné pour lancer avec ironie : « Il y a quel risque si on ne signe pas, une calamité d’ici lundi ? ». Le contrôleur d’État, représentant le contrôle financier, d’asséner : « On nous met le couteau à la gorge ».