En collaboration avec l’Unicef, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) a organisé un atelier de partage des résultats de l’étude sur l’analyse de la pauvreté multidimensionnelle des enfants au Sénégal. Selon le directeur général de l’Agence, l’objectif de cet atelier est de partager les résultats sur le profil de pauvreté des enfants au Sénégal, en analysant les différents facteurs tels que l’âge, le sexe et la région, dans le but d’éclairer les prises de décision, en mettant l’accent sur l’équité et le bien-être des enfants. Les résultats ont indiqué que 97.9% sur la population globale des enfants du Sénégal souffre de privation.
L’Analyse du Chevauchement des Privations Multiples (MODA) a été retenue comme méthode principale d’analyse de la pauvreté et des privations multidimensionnelle de l’Enfant au Sénégal. En d’autres termes, un enfant est considéré comme multi dimensionnellement pauvre, s’il subit des privations dans 4 dimensions ou plus à la fois ; il est à noter que 7 dimensions sont considérées pour cette étude à savoir l’eau, l’assainissement, la nutrition, la santé, l’éducation, la protection de l’enfant et le logement. En effet un atelier de partage a été organisé ce jeudi, par l’ANSD avec l’Unicef pour faire part des résultats obtenus de ces recherches tout en analysant les différents facteurs tels que l’âge, le sexe et la région, dans le but d’éclairer les prises de décision, en mettant l’accent sur l’équité et le bien-être des enfants.
Ainsi directeur général de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), Abdou Diouf a fait savoir que les enfants en raison de leur poids démographique les résultats du dernier recensement général de la population et de l’habitat nous révèlent que l’âge médian de la population au Sénégal est de 19 ans. Ce qui veut dire selon ses explications ‘’les enfants en raison de ce poids démographique constitue pas important dans la réalisation de toute politique de développement économique et social’’. En à croire le Dg de l’ANSD, ‘’au cours des derniers décennies plusieurs politiques et programmes en faveur des droits des enfants ont été formulées’’. Et d’ajouter que ces politiques et programmes vont tous dans le sens du respect des objectifs de développement durable notamment la gratuité des soins de santé pour les enfants de moins de 5 ans.
Cependant, a soutenu Abdou Diouf ‘’pour améliorer les conditions de l’enfant, l’élaboration d’un programme de renforcement de la nutrition, la stratégie nationale de protection de l’enfant, la stratégie nationale de protection sociale, le programme d’amélioration de la qualité de l’équité, la transparence de l’éducation etc. ‘’Les résultats de cette étude menés par l’Unicef en collaboration avec l’ANSD mettent en lumière des défis complexes et multiples. Ces données révèlent une situation de pauvreté infantile mais aussi des conséquences sur la santé, l’éducation et le bien-être des enfants’’, a-t-il fait valoir. Pour ce qui est des résultats, ‘’les études de la pauvreté pour la population totale des enfants au Sénégal ont révélé que si on considère au moins une seule dimension au lieu des 4 retenus, 97.9% enfants du Sénégal souffrent de privation. Dont 43.3% des enfants âgés de 0 à 17ans vivent au sein de ménages monétairement pauvres et environ 1 enfant sur 2 souffre de pauvreté multidimensionnelle dont 50.7%.
Par ailleurs le représentant adjoint de l’Unicef au Sénégal, Albert Ewodo Ekani a soutenu que cette étude vient rappeler aux autorités que la moitié de la population sénégalaise est composée d’enfants et y demeurent priver dans plusieurs dimensions de leurs droits fondamentaux telles que la santé et l’éducation. ‘’Au Sénégal des politiques de jeunesse adaptées ont été engagées sans pour autant adresser les défis qui empêchent les enfants d’exprimer leur plein potentiel. La question de la pauvreté multidimensionnelle chez les enfants est une importance cruciale. Elle ne se limite pas à la dimension financière mais beaucoup de dimensions qui affectent leur vie notamment l’accès à l’éducation, à la santé, à un logement décent, à une alimentation adéquate. Aujourd’hui 4 enfants sur 10 vivent dans des ménages monétairement pauvres’’, a-t-il lancé.
Et d’ajouter que ces chiffres devraient attirer l’attention de chacun d’entre nous. Ces dernières il convient de souligner que le Sénégal a fait des efforts importants pour tendre vers les objectifs fixés dans les traités internationaux. ‘’Cependant il faut rester vigilant avec l’apparition de nouveaux risques qui peuvent anéantir les années d’efforts consacrés à la pleine réalisation des pouvoirs des enfants’’, a conclu Albert Ewodo Ekani.
De sont coté, Souleymane Diallo, directeur du plan et des politiques économiques du ministère de l’économie, du plan et de la coopération a souligné que les études ont montré que les enfants vivant dans la pauvreté ont fortement chance de rester pauvres encore à l’âge adulte. ‘’Le Sénégal est confronté à de défis importants en ce qui concerne la pauvreté de manière générale et celle des enfants en particulier’’, a-t-il recommandé.
Les recommandions sorties par les études
Les résultats des analyses réalisées dans le cadre de cette étude ont permis de dégager les recommandations suivantes afin d’améliorer les mesures de lutte contre la pauvreté de l’enfant au Sénégal et de favoriser le bien-être des enfants d’une manière générale. ‘’En premier lieu il y’a les régions du sud-est affichent des taux de privation plus élevés que celles de l’ouest, en particulier Dakar, où la pauvreté est moindre, l’accès à l’électricité et l’utilisation de matériaux de construction rudimentaires sont associés à une prévalence plus importante de la pauvreté. Ces données sont facilement observables chez les ménages. Mais également en zone rurale, on constate qu’une grande partie des enfants pauvres subjectivement le sont aussi monétairement et multidimensionnellement’’.
Dans ce contexte, l’adoption d’une approche communautaire peut être pertinente pour identifier les enfants en situation de pauvreté.
MADA NDIAYE