La stabilisation de l’année universitaire reste une équation pour les nouvelles autorités. Le Ministre de l’Enseignement supérieur entend bien mettre les moyens. Pour M. Sy Albert, ces mesures bien que salutaires, a émis des réserves.
Un séminaire de trois jours s’est tenu du 31 mai au 2 juin 2024, réunissant les acteurs clés de l’enseignement supérieur et de la recherche. Les discussions ont permis de définir un Pacte de performance articulé autour des sept mesures phares prises par le Dr Abdourahmane Diouf Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) Entre autres mesures, le Calendrier des orientations qui vont débuter le 19 septembre 2024 et se clôtureront le 15 octobre. Ainsi, les bacheliers de cette année pourront s’inscrire dès le 21 octobre 2024, correspondant au troisième lundi du mois d’octobre.
A cela s’ajoute la Stabilisation de l’année académique, la Finalisation des infrastructures à court terme, le recrutement de 1500 enseignants-chercheurs et de personnels administratifs et techniques (PATS) entre autres. Dès lors, Mamadou Sy Albert analyste s’est arrêté à ces décisions. Même si elles sont prometteuses, elles pêchent par la non prise en compte de certaines problématiques liées à l’instabilité de l’année académique.
Même si elles sont louables, Mamadou Sy Albert a salué ces dispositions pour remettre le cycle académique sur les rails. « Le ministre a cette volonté de stabiliser l’enseignement supérieur avec des examens et au moins à terme avoir les résultats et que l’université retrouve sa stabilité », a-t-il souligné. Des questions qui demeurent et sonnent comme du déjà-vu. Pour notre interlocuteur, des interrogations subsistent : « est-ce que le gouvernement est prêt à décaisser des sous pour payer les établissements privés une fois que le service établi ? Est-ce une mesure qui va désengorger réellement les universités sénégalaises ou est-ce que c’est une mesure qui est perçue comme les autres ? Est-ce que les moyens financiers sont là pour un recrutement du nombre d’enseignants pour un seuil d’encadrement acceptable », s’interroge Albert.
Le nœud du problème est aussi les causes de l’instabilité des universités et il y a la grève. « Qu’elle vienne des étudiants, des enseignants ou du personnel, les causes sont là et il faut des solutions et éviter les grèves », a souligné l’analyste.
De ce fait, il faut des résultats probants et la seule volonté politique ne suffit pas mais il faut des moyens de l’inclusion et de la fermeté chez les autorités.
MOMAR CISSE