Devenu jeudi le premier ex-président américain condamné au pénal, Donald Trump, qui vise un second mandat en novembre face à Joe Biden, risque désormais une peine d’emprisonnement ou une mise à l’épreuve. Quelles sont les prochaines étapes pour le milliardaire ? Quelles conséquences pour sa campagne dans la course à la présidentielle ?
La condamnation de Donald Trump jeudi 30 mai pour 34 chefs d’accusation de falsification de documents comptables, destinées à cacher un paiement à l’actrice de films X Stormy Daniels, a ouvert une nouvelle phase dans les ennuis judiciaires du milliardaire et plongé la politique américaine en territoire inconnu.
Donald Trump risque désormais une peine de prison ou une mise à l’épreuve. Le prononcé de sa peine est actuellement prévu le 11 juillet mais l’ancien locataire de la Maison Blanche fera appel de ce jugement, ce qui pourrait considérablement ralentir la suite des événements. Voici les questions qui se posent après cette décision historique.
Donald Trump peut-il aller en prison ?
En théorie, oui. Le juge Juan Merchan a fixé l’annonce de la sentence de Donald Trump au 11 juillet. Il pourrait condamner l’ancien président à une peine de prison d’État pouvant aller jusqu’à quatre ans pour chaque chef d’accusation, avec un maximum de 20 ans. Cependant, il est plus probable que le milliardaire de 78 ans n’écope que d’une peine de prison avec sursis, voire de travaux d’intérêt général car il n’a pas de casier judiciaire et qu’il s’agit d’un délit non-violent.
Pour l’instant, le milliardaire reste libre et n’a pas eu à verser de caution.
Donald Trump va-t-il faire appel ?
Donald Trump a systématiquement fait appel des décisions de justice rendues à son encontre pour retarder les procédures ou amener son affaire devant un tribunal susceptible de lui être plus favorable. L’affaire de New York n’échappera pas à la règle.
En cas de condamnation, l’un des avocats de Donald Trump a déjà annoncé qu’il ferait appel « dès que possible ». Si Donald Trump parvient à reconquérir la Maison Blanche, il ne pourra en revanche ni se gracier ni ordonner l’abandon des poursuites puisqu’il s’agit d’une procédure de l’État de New York et non une procédure fédérale.
Peut-il perdre son droit de vote ?
Une peine de prison pourrait le priver de son droit de vote en Floride, où il réside à Mar-a-Lago, rapporte CNN. Dans cet État du sud, les criminels perdent leurs droits civiques « tant qu’ils n’ont pas purgé l’intégralité de leur peine et qu’ils n’ont pas payé leurs amendes ».