Les recommandations issues du conseil interministériel sur la Tabaski qui s’est tenu à Diamniadio au niveau du centre de conférence Abdou Diouf sanctionne une réunion sur les préparatifs de la fête du mouton ou Tabaski. Une rencontre au cours de laquelle les autorités ont discuté avec les éleveurs, et autres acteurs gravitant autour de cette activité de vente de moutons.
Il existe un besoin de 810 mille têtes rien que pour cette année si l’on se base sur une première lecture, selon Ousmane Sonko. A l’en croire, il est d’avis que la fête de la tabaski est une occasion de forte consommation d’aliment de bétail. Il a instruit le ministre de l’agriculture de la souveraineté alimentaire et de l’élevage, en relation avec le Ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, le ministre de l’urbanisme, des collectivités territoriales et de l’aménagement des territoires, entre autres autorités à prendre les dispositions nécessaires pour l’aménagement de points de vente autorisés ; la fourniture d’électricité au niveau des points de vente ; la mise à disposition de camions citernes en nombre suffisant ; la mise à disposition de tentes etc. Ousmane Sonko a insisté sur « l’implication des autorités concernées pour les préparatifs de la fête de Tabaski d’œuvrer pour assurer un approvisionnement correct du marché en moutons afin de répondre aux besoins des fidèles ». Avec cette fête de la Tabaski qui s’approche à grands pas, la sécurité est de mise.
Des éleveurs ne cessent au courant de leur séjour pour écouler leurs bêtes déclarent des cas de vols et d’agression. « Sur ce, le ministre des forces armées et le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique doit veiller à l’application, par leurs services concernés, des mesures prises à travers la lettre circulaire N° 0736/PM/SGG/MSGG/SGA-TAP du 15 avril 2024, relatives à l’assouplissement du contrôle des camions et véhicules transportant des moutons à destination du Sénégal, sans préjudice des règles de sécurité routière ; donner les instructions aux gouverneurs pour la mise en œuvre des plans d’actions régionaux définis lors des réunions des comités régionaux de développement (CRD), en mettant un accent particulier sur l’identification, l’aménagement et la sécurisation des points de vente avec les commodités requises», a lu Ahmadou Al Aminou Lo le Sg du gouvernement.
Autre recommandation, la surenchère dans le domaine du transport. Il est ainsi, demandé aux ministres des infrastructures, des transports terrestres et aériens, de l’industrie du commerce et de l’agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage à veiller au respect de la tarification consensuelle pour le convoyage des animaux, issue des concertations entre les transporteurs et les opérateurs de moutons de Tabaski, afin d’éviter ce phénomène. C’est le cas aussi pour le ministre des Finances et du Budget chargé de « veiller à l’application stricte des mesures d’exonération des droits et taxes sur les moutons de Tabaski à l’entrée du Sénégal, le long des axes routiers, au niveau des zones d’attente et des points de vente. »
A l’approche de la fête de la Tabaski, les mauritaniennes et maliens écoulent leurs bêtes au Sénégal. Lors de la réunion du conseil interministériel, Ousmane Sonko le Premier ministre a demandé au Ministre de l’Agriculture de la souveraineté alimentaire et de l’élevage à échanger avec les autorités mauritaniennes et maliennes, pour faciliter l’importation de moutons ainsi qu’avec les autorités gambiennes pour le transit du bétail vers les régions sud du pays, ce en parfaite collaboration avec le ministre de l’intégration africaine et des affaires étrangères.
Hisser la chaine de valeur du secteur de l’élevage
Au-delà des 11 recommandations, le Sénégal continue à être déficitaire selon le Pm. A ce titre, il a dit « avoir parcouru les différentes décisions prises par l’ancien régime qui manquait de vision. Et qui se répercute sur le ressenti des sénégalais dans ce domaine. Une improvisation gouvernementale qui est la cause de la situation difficile que vit la plupart des Sénégalais. » Se basant sur des données de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), les prix moyens de la viande de mouton et de bœuf ont drastiquement augmenté de 2014 à 2023.
A preuve, a-t-il indiqué « le prix du kilogramme de viande de mouton est passé de 2 782 à 4 338 francs CFA, soit une hausse de 1 556 francs CFA en valeur absolue et 56% en valeur relative, le prix du kilogramme de viande de bœuf est lui passé de 2 319 francs CFA à 3 780 francs CFA, soit une hausse de 1 461 francs CFA en valeur absolue et 63% en valeur relative. » Il a promis que son gouvernement va tout mettre en œuvre afin de trouver des solutions idoines dans les prochaines années.
MOMAR CISSE