C’est la troisième fois que le nommé Ibrahima T. écope d’une condamnation pénale. Hier, le repris de justice, placé sous mandat de dépôt le 10 mai 2024, s’est vu infliger une peine de six mois, dont deux ferme pour outrage à agent, rébellion, violence et voie de fait à l’égard d’un agent de police.
Ibrahima T., 24 ans, traîne une réputation de fauteur de troubles dans son populeux quartier de Niarry Tally. Il a déjà écopé de peines de prison ferme de trois et un mois pour mise en danger de la vie d’autrui, coups et blessures volontaires. Ce mardi 14 mai 2024, Ibrahima T. a de nouveau comparu à l’audience des flagrants délits de Dakar pour outrage à agent, rébellion, violence et voie de fait au préjudice du policier Moussa K. Des faits que le prévenu a partiellement reconnus.
Rejouant le film de son interpellation mouvementée, Ibrahima a expliqué qu’il a eu une prise de becs avec un taximan qui a heurté sa moto en stationnement. C’est dans ces circonstances, dit-il, que le policier Moussa K. est intervenu et a demandé au taximan de continuer sa route. Une injonction qui aurait fait sortir de ses gonds Ibrahima qui voulait coûte que coûte être dédommagé par le chauffeur de taxi. « J’ai dit au policier qu’il n’avait pas le droit de demander au taximan de partir. Il m’a insulté, j’ai riposté en lui retournant ses insultes. Ses collègues venus en renfort m’ont violenté, avant de m’embarquer dans la fourgonnette » », a-t-il relaté. Une version qui contraste avec celle de la partie civile.
À l’enquête préliminaire, le policier a indiqué que le prévenu l’a injurié et frappé dès qu’il s’est interposé dans l’altercation. Ce qui a été confirmé par les deux témoins, dont un sapeur-pompier. Face à l’un de ses avocats qui lui a rappelé ses aveux à l’enquête, Ibrahima T. a fini par reconnaître l’intégralité des faits, arguant qu’il a agi sous l’effet de l’alcool. Dans ses observations, le représentant du Ministère public a relevé le caractère belliqueux du prévenu. Il a ainsi requis contre lui six mois, dont deux ferme.
Les deux conseils de la défense ont évoqué l’ivresse du prévenu qui pourrait expliquer son comportement hors-la-loi. Ils ont ainsi demandé au tribunal de lui accorder la clémence. Rendant sa décision, la présidente de la séance a suivi le substitut du procureur en prononçant une peine de six mois, dont deux ferme à l’encontre du comparant
KADY FATY