En marge de la célébration de la journée internationale de l’infirmière, sous le thème : »Nos infirmières, notre avenir, le pouvoir économique des soins », l’association nationale des infirmiers et des infirmières diplômés d’État du Sénégal (ANIIDES) fait le plaidoyer pour la création de l’ordre des infirmiers.
La célébration de la journée internationale de l’infirmière a été une occasion pour l’association nationale des infirmières diplômés d’État du Sénégal (ANIIDES) de faire le plaidoyer pour la création de l’ordre des infirmiers. Dans un communiqué rendu public, l’ANIIDES soutient s’être engagé au côté du ministre de la santé et de l’action sociale à tous les niveaux du système de santé pour l’atteinte des objectifs du Plan National de Développement Sanitaire. « L’ANIIDES continue à porter le plaidoyer auprès des autorités et nos confrères. Ceci a fait l’objet de présentation à la rencontre de prise de contact avec Monsieur le Ministre de la Santé et de l’Action Sociale le jeudi 26 avril 2024 dont le contenu est en phase avec le Thème de la journée.
L’ANIIDES a exposé des préoccupations de la profession dont la création de l’Ordre des infirmiers au grand bénéfice de la qualité des soins et sécurité des patients, la protection des infirmiers à l’exercice professionnel, des populations et de la formation. Les projets de texte sont soumis au MSAS depuis 2019 et toujours en attente de la rencontre du comité technique », déclare-t-il.
Sur la problématique de la formation en sciences infirmières, l’ANIIDES a réitéré sa position pour une évaluation certificative unique sanctionnant l’obtention d’un diplôme d’Etat pour l’exercice professionnel l’organisation d’un examen de certification unique par le MSAS en attendant la création de l’ordre des infirmiers . Sur cette liste s’ajoute le constat de diversité dans la délivrance d’attestations ou de Diplômes de niveau Licence pour quitus à l’exercice professionnel. « Ceci est susceptible d’entrainer des nuisances dans la qualité des soins et la sécurité des populations. Cette position nous a valu une Citation directe pour diffamation par trois écoles de formation (IUP, Sup de Santé et Institut Santé Service). Il est nécessaire qu’il soit organiser un cadre de concertation entre le MSAS-MESRI-MFPAA pour le renforcement du dispositif au grand bénéfice du renforcement de notre système de santé et de la santé des populations, laisse-t-il entendre.
Pour la forrmation des Enseignants au Master et Doctorat en Sciences infirmières, il s’agit pour l’ANIIDES de mettre en œuvre des stratégies idoines afin de massifier le corps et conduire l’ouverture des filières de master et doctorat dans le pays. Ce qui de leur avis, permettra d’encadrer les étudiants en formation par des spécialistes infirmiers nationaux, mais aussi d’éviter que la formation soit conduite par d’autres catégories socio-professionnelles. « Les personnels infirmiers et obstétricaux doivent être formés par leur pair pour le respect du cahier de charge, des cours pratiques, de l’encadrement selon l’APC entre autres. La création d’une Direction des soins infirmiers et obstétricaux au MSAS comme à l’instar des pays de la sous-région, nécessaire pour le renforcement du système de santé et la prise en compte des préoccupations du personnels infirmiers pivot du système de santé », plaide-t-il.
Et d’ajouter : » Elle aura pour mission de participer activement à la transformation et à la modernisation du réseau, de posiitionner les soins infirmiers du réseau, en assurer leur promotion et le développement dans une optique de services intégrés, accessibles, efficaces et efficients, soutenir et encourager le pouvoir d’action et de décision de l’ensemble des infirmières de la profession , rienter et coordonner une offre de soins sécuritaires et de qualité pour l’ensemble de la trajectoire de la clientèle, l’employabilité des infirmiers dans les structures sanitaires. Il est noté des contrats de prestation de service ou de stage rémunéré dans nos structures de 5 voire 10 ans engendrant des préoccupations sociales néfastes, une démotivation et une insécurité dans l’offre de soins ». Sur ce plaidoyer, l’ANIIDES y ajoute le partenariat permanent et constructif avec le MSAS. « Il s’agit pour l’ANIIDES d’être un partenaire attentif et disponible pour le renforcement du système de santé.
L’ANIIDES voudrait entretenir cette relation judicieuse pour trouver toujours auprès du MSAS un partenaire à l’écoute des préoccupations de la profession infirmière. Il nous semble que, compte tenu du contexte politique du Sénégal, une intervention de la part de Monsieur le Ministre de la santé et de l’Action sociale est nécessaire pour insérer la profession infirmière dans la ligne de conduite du Jub, Jubal et Jubanti », martèle l’association. Elle encourage tous les infirmières et infirmiers, les gouvernements, les organisations internationales, les influenceurs et le grand public à leur aider à promouvoir le pouvoir des soins infirmiers.
NGOYA NDIAYE