Les villes de Tivaouane et de Vigone en Italie ont signé une convention touchant à plusieurs secteurs, dont la formation d’enfants talibés, de la cité religieuse sénégalaise, aux métiers de l’agriculture et de l’artisanat.
Le maire de la ville de Vigone, Fabio Cerato et son homologue de Tivaouane Demba Diop Sy ont paraphé mercredi une convention, qui devra permettre de former des talibés de Tivaouane à l’agriculture.
Un premier groupe de 20 jeunes seront initiés à la langue italienne avant de suivre la formation. Selon le maire de Vigone, le partenariat entre les deux villes touche à la formation des jeunes, à l’éducation et à l’état-civil. Il estime que c’est un nouveau départ qui peut mener à d’autres secteurs, en fonction des résultats qui seront obtenus.
Ce partenariat s’inscrit dans un paquet de projets initiés par l’Union européenne pour lutter contre l’émigration irrégulière. Vigone, une ville spécialisée dans la culture du maïs et l’artisanat, a des activités économiques similaires à celle de Tivaouane, a dit Demba Diop Sy. Selon lui, une formation de l’ensemble des talibés de Tivaouane à la culture du maïs, une céréale qui entre dans la fabrication d’aliments de bétail, doublée de l’installation d’unités de transformation, leur offrira un métier.
Il a relevé la pertinence de ce partenariat qui s’occupera aussi d’artisanat dont Ngaye, situé non loin de Tivaouane, est le “fief” au Sénégal. Les partenaires prévoient aussi d’électrifier à l’énergie solaire les mosquées de Tivaouane, une action qui rejoint, selon Diop Sy, un programme de la municipalité visant à équiper les mosquées, les daaras et les écoles d’installations photovoltaïques.
Le préfet du département de Tivaouane, Mamadou Guèye s’est réjoui de la coopération décentralisée liant la ville italienne de Vigone à celle sénégalaise de Tivaouane, et n’a pas manqué d’évoquer les ”efforts importants” faits par l’Etat dans les secteurs ciblés par ce partenariat. Il a ajouté que cette convention est en droite ligne de la vision du président Bassirou Diomaye Faye, dont l’un des premiers actes qu’il a posé dans ce domaine, a consisté à créer une direction à la Présidence, chargée des affaires religieuses et qui s’occupe particulièrement des daaras et de l’insertion des diplômés en langue arabe.