D’après WalfQuotidien, les irrégularités déjà constatées ne sont que la face visible de l’iceberg. La preuve, souligne le quotidien d’information, l’argent issu de la drogue est investi dans l’immobilier.
Les fonds en cause tournent autour de 200 milliards de francs CFA, estime l’économiste Abou Kane. Le spécialiste, interrogé par le journal, se base sur les résultats de l’Institut d’études de sécurité.
Le professeur titulaire agrégé d’économie a l’UCAD confie que « depuis 2021, le Sénégal est mis sur la liste grise du groupe d’action financière (GAFI). Ce qui signifie que notre pays est sous haute surveillance en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux ».
Il poursuit : « L’institut d’études de sécurité estime que plus de 120 agences immobilières ont été créées au Sénégal par des trafiquants de drogue en une décennie puisque l’argent de la drogue est principalement recyclé dans l’immobilier. Pourtant depuis 2013, on estimait que 96% des investissements dans l’immobilier avaient une origine douteuse et que 30% des biens criminels saisis au Sénégal étaient des maisons et immeubles ».
Pour Kane, il urge d’agir pour éviter au Sénégal d’être inscrit sur liste noire des pays à haut risque.