Des rapports de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption ont refait surface suite à la demande du président de la République aux corps de contrôle de publier leurs rapports. Mais, pour certains membres de la société civile comme Birahim Seck du forum civil ou encore Alassane Seck de la ligue sénégalaise des droits humains, les corps de contrôle doivent aller plus loin en publiant leurs derniers rapports notamment ceux de 2023.
Lors du dernier conseil des ministres, le président de la République a exhorté aux corps de contrôle de rendre public leurs rapports. Aussitôt, le lendemain, plusieurs rapports de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption ont inondé les réseaux sociaux. Même si ces rapports ont été déjà publiés dans le passé, ils n’ont pas manqué de soulever de vives polémiques, car épinglant plusieurs personnalités publiques. Interrogé sur ces rapports qui ont refait surface, Birahim Seck, coordonnateur du forum civil estime que l’enjeu se trouve ailleurs « l’enjeu, c’est de mettre l’accent sur le fait que l’ancienne présidente de L’Ofnac en l’occurrence Seynabou Ndiaye Diakhaté avait transmis tous ces dossiers au procureur de la République à l’époque qui dirige d’ailleurs L’Ofnac aujourd’hui », a-t-il déclaré.
Birahim Seck considère, par ailleurs, que le vrai débat doit tourner autour de la publication des derniers rapports notamment ceux de 2023 comme annoncé par le nouveau régime. Des propos appuyés par Alassane Seck, président de la ligue sénégalaise des droits humains qui dit attendre la publication des derniers rapports tout en exigeant des poursuites judiciaires contre les personnes épinglées dans ces rapports publiés « nous attendons les rapports de 2022 et de 2023 pour en faire une bonne exploitation. Par contre, les recommandations issues de ces rapports publiés doivent être appliquées avec rigueur.
Les personnes épinglées par ces rapports doivent être poursuivies et sanctionnées à la hauteur de leurs forfaits », a-t-il dit. Poursuivant, le membre de la société soutient que les nouvelles autorités qui ont érigé la transparence comme leitmotiv de leur mode de gouvernance, doivent aller jusqu’au bout en ne pas posant leurs coudes sur certains dossiers. Mieux, Alassane Seck indique que les autres corps de contrôle tels que l’Inspection générale d’Etat (IGE) et l’Inspection générale des finances (IGF) doivent rendre public tous leurs rapports. Il faut noter que certains rapports qui ont refait surface n’ont jamais suscité autant de convoitises. Cela est peut-être lié au fait que les nouvelles autorités ont annoncé la reddition des comptes en décidant de fouiller la gestion du régime sortant.
EL HADJI MODY DIOP