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Les trafiquants de faux billets sont de plus en plus audacieux. De 3 milliards l’année dernière à Thiès, on est passé à une saisie de 5 milliards à Goudomp dans la région sud cette semaine. Des chiffres qui inquiètent car pouvant donner une idée réelle de l’ampleur du trafic. En effet, depuis 2019, les Forces de défense et de sécurité n’ont jamais cessé de procéder à des saisies et à des arrestations, à ce niveau.
Avec des sommes de plus en plus colossales. Manifestement, la technologie utilisée est, elle aussi, de plus en plus sophistiquée. D’où le risque pour notre économie avec la difficulté pour les hommes d’affaires et les citoyens à discerner le vrai du faux.
Or, nous savons que si des sommes si astronomiques sont saisies avec la complicité d’étrangers, c’est que beaucoup de billets noirs peuvent être en circulation dans le pays. Or, cela créé une fausse croissance et une inflation subséquente. Le risque pour l’économie du pays est alors réel. Elle peut être mise à genou pour cela.
Pis, des experts lient ces trafics au développement de l’insécurité dans la zone et à celui du terrorisme. Une raison de plus d’être plus vigilants pour traquer avec des moyens tout aussi sophistiqués ces trafiquants. Il serait également souhaitable que toutes les structures sérieuses de dépôt et de transfert d’argent comme les banques et établissements assimilés soient dotés des outils adéquats de détection de ces billets noirs.
Une situation à traiter avec le respect qui sied au regard de ses implications négatives au niveau de notre économie.
Assane Samb
