Le 3 avril 1961, à la veille de la première fête de l’indépendance, était aussi inauguré le village artisanal de Soumbedioune (d’Almeida-Topor 1992: 258), avec le but de regrouper les artisans dans une exposition permanente.
Le magazine « La cité » écrivait en 1970 à propos du village artisanal:
« Mème si votre approche du Sénégal se limite à peu de jours, vous vous devez de visiter le village artisanal de Soumbedioum, qui a été fondé en 1961
et qui est une des initiatives dont la jeune république le droit, légitimement d’être fière. Dans ses rues, ses places, les cases se succèdent et, à elles seules, sont un symbole de l’actuel Sénégal. En effet, elles obéissent aux normes de l’architecture millénaire, tout en étant bâties avec des matériaux modernes.»
Le nom serait une déformation de Sumbajuum et viendrais d’un ancien village Lebu qui était situé à l’emplacement du quartier de Medina avant sa création (Michel 1934: 513). Il dériverait des mots « sumba » et « juum » et indiquerai un lieu à la traversée difficile. Sumbajuum est aussi le nom d’un des deux groupements de clans matrilinéaires (par qui on peut compter les Xonkbopp, Jaasirato, Wanéer) de la Presqu’ile du Cap Vert, qui furent les fondateurs des villages au nord comme Yoof Ngor Wakam (Balandier et Mercier 1952: 14).
Bibliographie:
D’Almeida-Topor H. 1992. La ville magnifiée : les fêtes de l’indépendance dans les capitales ouest-africaines francophones in Goerg O. (éd.) Fêtes Urbaines en Afrique, Karthala: Paris.
Mercier P. Balandier G. 1952 Les pêcheurs Lebou du Sénégal: Particularisme et évolution, IFAN: Saint-Louis.
Michel C. 1934 L’organisation coutumière de la collectivité lebou de Dakar, Bulletin du Com. Hist. et Scient. De l’AOF, XVIII (3).