À travers une déclaration publiée sur ses réseaux sociaux, Guy Marius Sagna s’est indigné de la nomination d’Abdoulaye Ndiaye comme premier président de la cour suprême. Le député estime que cette nomination est «manifestement illégale» en ce sens que le président Macky Sall est à trois jours de son départ et averti, dans la foulée, les autorités actuelles sur leurs responsabilités dans les nominations et recrutements tout azimuts.
Guy Marius Sagna est dans tous ses états depuis la publication du décret nommant Abdoulaye Ndiaye à la tête de la cour suprême. Sans langue de bois, le parlementaire de Pastef considère que le président sortant Macky Sall est dans du «sabotage». Pour lui, ce décret viole la Constitution «C’est une nomination anti constitutionnelle d’un président sortant à quelques 72h de la fin de son mandat pour le récompenser des services politiques qu’il lui a rendus», a-t-il déclaré tout en précisant que c’est le magistrat en question qui a invalidé le dossier de candidature d’Ousmane Sonko.
Dans le même ordre d’idées, l’activiste soutient que cette nomination constitue une «illégalité manifeste» qui viole l’esprit de la constitution durant une période où le président de la République ne doit qu’expédier les affaires courantes. Ainsi, selon lui, cette tâche relevait de la compétence exclusive du nouveau Président Bassirou Diomaye Faye.
Poursuivant son argumentaire, Guy Marius Sagna mentionne que Macky Sall est dans «une inélégance républicaine inouïe et sans nom» en casant des «magistrats amis» qui seront des faire-valoir de l’ancien régime. D’après lui, c’est Macky Sall qui est derrière le «sabotage» et la politique de la terre brûlée consistant à signer des contrats, à faire des recrutements pléthoriques injustifiés dans les différents ministères et directions.
À ce sujet, le député met en garde les autorités sur leurs responsabilités qui pourraient être engagées «si vous pensez que parce que nous avons dit que nous ne ferons pas de chasse aux sorcières, que parce que nous avons dit que la réconciliation nationale est un de nos principaux chantiers et nous le pensons fortement que vous pouvez vous permettre d’ici le 02 avril de pareilles forfaitures sans aucune conséquence, vous vous fourrez le doigt dans l’œil jusqu’au coude», a-t-il conclu.
EL HADJI MODY DIOP