Le Sénégal n’appartient pas seulement aux sénégalais. Il appartient à toute l’Afrique qui aujourd’hui, est fière de ce pays qui ne cesse de donner l’exemple en matière de démocratie. Le dernier exemple est cette rencontre hier au Palais de la République, entre le président élu Bassirou Diomaye Faye et le Président de la République dans la perspective de la préparation de la passation de pouvoir. Belle ambiance empreinte de convivialité. Une rencontre qui donne le ton à un dégel durable dans les rapports entre hommes politiques dans un Sénégal qui vit une tension depuis 2021.
L’Afrique suit avec attention et fierté ces pages écrites en lettres d’or par des hommes et des femmes soucieux, comme le disait un Ambassadeur d’un pays ami, de préserver l’exemplarité de la démocratie du pays. Comme l’écrit Mahwa Ben Yahmed de Jeune Afrique, beaucoup de nos frères africains pensaient que le pays de la Téranga ne sortira pas indemne de cette crise eu égard à sa profondeur. Mais ici, les institutions sont résilientes et l’Armée sait rester dans les casernes.
Et ne se mêle pas de politique. Et si l’on y ajoute la grande culture républicaine du peuple, le pays arrive à se surpasser et à résoudre ses contradictions les plus profondes.
Le fils de Bachir Ben Yahmed n’a pas tort de faire remarquer que ce n’est nullement nouveau. Et que Diouf et Wade avaient vécu la même situation, cette envie de changement d’un peuple qui sait choisir ses dirigeants quitte à prendre des risques. Et c’est Alpha Condé qui sort de son silence lui qui est loin de sa Guinée natale pour étaler toute fierté de cette ‘’jeunesse éclairée’’ en référence à la bataille menée par les patriotes contre le régime de Macky. Sa réaction fait suite à celle de son successeur le Colonel Doumya qui, lui-aussi, a salué cette victoire. Comme quoi, le Sénégal fait l’unanimité en Afrique quant à sa capacité à faire face aux défis les plus abyssaux et à les surmonter.
Bien sûr, nous souhaitons le même succès à tous nos frères de l’Afrique dans leur quête quotidienne d’un mieux-vivre ensemble et d’un développement endogène et auto-entretenu. Nous pensons que si nous nous donnons la main, nous saurions davantage nous en sortir dans une Afrique aujourd’hui très convoitée par les grandes puissances.
Unies, nous allons pouvoir peser de tout notre poids dans le monde et se faire davantage respecter par des partenaires qui tiennent à poursuivre les relations avec le continent. C’est pourquoi les nouveaux dirigeants du Sénégal doivent travailler au rééquilibrage de ses relations dans un partenariat gagnant-gagnant qui n’exclut personne. Car, c’est cela la souveraineté. Il faudra pour cela que les jeunes nouveaux dirigeants sachent qu’ils ont besoin aussi, de l’orientation et de la sagesse des anciens, de ceux qui sont restés chez eux parce que la politique les répugne, en somme de tout le monde pour redresser la barre. Le tout pour réussir à gagner le pari du développer et continuer à servir d’exemple.
Assane Samb