Un engin explosif a tué sept soldats tchadiens lors d’une patrouille dans l’ouest du pays, près du lac Tchad, selon le gouvernement. Le président par intérim, Mahamat Deby Itno, a annoncé les décès lundi sur les médias sociaux. Les autorités tchadiennes ont déclaré qu’elles soupçonnaient les extrémistes nigérians de Boko Haram d’être à l’origine de l’attaque, ravivant ainsi les craintes d’une escalade de la violence près de la frontière.
Boko Haram a lancé une insurrection il y a plus de dix ans contre l’éducation occidentale et cherche à établir la loi islamique dans le nord-est du Nigeria. L’insurrection s’est étendue aux pays voisins d’Afrique de l’Ouest, notamment le Cameroun, le Niger et le Tchad. Selon les Nations unies, plus de 36 000 personnes ont été tuées, principalement au Nigeria.
La violence est revenue dans la région du lac Tchad après une période de paix consécutive à une opération réussie lancée en 2020 par l’armée tchadienne pour détruire les bases du groupe extrémiste dans cette région. Les écoles, les mosquées et les églises ont rouvert leurs portes et les organisations humanitaires sont revenues.
Toutefois, la résurgence de Boko Haram au Tchad pourrait entraîner des répercussions sur l’élection présidentielle de mai.
Mahamat Deby Itno a pris le pouvoir après que son père, qui a dirigé le pays pendant plus de trois décennies, a été tué en combattant les rebelles en 2021. L’élection fait partie de la transition politique du pays.