Le Syndicat autonome des travailleurs de la réparation navale (Satnav) a tenu un sit-in devant la grande porte principale de Dakarnave. Une manière pour ces derniers de dénoncer une procédure irrégulière de passation de marché public pour la concession du marché de réparation navale à des soumissionnaires étrangers, à l’insu de Dakarnave.
Entre les syndicalistes de Dakarnave et le ministre de la pêche, ce n’est pas le parfait amour. En effet, les syndicalistes parlent de rupture abusive de contrat, Pape Sagna Mbaye quant à lui, précise que ce contrat est arrivé à son terme et ne sera pas renouvelé, qui selon lui, est une décision de souveraineté. Le ministre rassure toutefois les travailleurs et annonce que les emplois seront préservés. Pape Birama Diallo, représentant de Mademba Sock, SG UNSAS, la tutelle leur a parlé de répartition du le cadre de la reprise avec un nouvel opérateur pour la concession de Dakarnave dont 60% encore pour un repreneur étranger et 40% pour un sénégalais. « Nous attendons un souverainisme qui dépose de plus 40%.
Et le ministre est dans des menaces et la réparation navale risque de disparaître. C’est la marine qui va occuper le chantier et plus de réparation navale ! C’est son discours sur un ton menaçant. La marine en a besoin et c’est son message. Il avait annoncé des repreneurs coréens mais il s’est trompé car ces derniers étaient des confectionneurs de conteneurs mais pas la réparation navale », a-t-il dénoncé.
Selon Pape Birama Diallo une passation de marché doit être au plan international et que tout le monde est informé. « Que le ministre sache que dans ce pays il existe un dialogue et on ne peut pas exclure les travailleurs dans un processus », a-t-il ajouté. Abass Fall, le Secrétaire général du syndicat autonome des travailleurs de la réparation navale (Satnav) a plaidé pour le renouvellement du contrat de concession liant Dakarnave à l’Etat du Sénégal. Ce dernier s’est dit insatisfait de la réponse du Ministre Pape Sagna Mbaye. « C’est désolant d’entendre un ministre parler ainsi.
Dakarnave est une entreprise qui marche bien et en bonne santé. Pourquoi parler de préservation des emplois ? Oui mais de quelle manière sont les conditions. Il nous avait invité en nous disant que nous serons impliqués dans le processus et qu’on pouvait l’inclure dans le cahier de charge. Ce qu’il n’a pas fait », s’est-il inquiété.
Les travailleurs de Dakarnave restent inquiets. Ces derniers entendent bien préserver leurs acquis.
MOMAR CISSE