Invité du « Grand oral » sur Rewmi Tv, Mayoro Faye membre du grand dispositif de communication du Pds, a asséné ses vérités sur le Conseil constitutionnel. Malgré le recours rejeté par la Cour suprême qui a anéanti leurs espoirs pour cette élection, il a laissé entendre que la campagne électorale est mi figue mi raisin. Et que la légitimité du prochain président sera remise en cause.
La Cour suprême a déclaré irrecevable le recours introduit par le Pds. Comment appréciez-vous cette décision ?
On prend acte et notre parti va bientôt se faire entendre par rapport à la situation. Depuis le début de la candidature de Karim et les remous qui ont suivi cette affaire et la façon dont elle a été invalidée par le Conseil et les procédures que nous avons initiées pour rester conventionnelle. Je disais que depuis 3 mois nous sommes dans les procédures pour être dans nos droits et dire aux sénégalais que l’invalidation de Karim n’a pas été faite dans les règles de l’art et l’opinion se pose des questions et par rapport aux soupçons de corruption et de conflits d’intérêts par rapport à cette affaire. Il y a la commission d’enquête parlementaire vous savez que l’un des juges qui a enclenché la machine judicaire pour freiner notre initiative. Les procédures sont légales et nous n’avons pas brûlé de pneus, ni créer de dégâts. Il faut nous reconnaître cette vertu de démocrates et ce pays est au dessus de tout.
Quel est l’état d’esprit de Karim, où sa réaction ?
Karim est un combattant et véritablement il est plus que jamais debout. Il est plus qu’engagé et comme il l’avait dit quelque que soit la situation il va participer à cette élection et d’ici le début de la semaine vous allez l’entendre sur la situation de manière globale.
Comment la gère-t-il à distance cette situation ?
Comme il l’a toujours fait et il ne faut pas oublier que nous sommes là avec Me Wade c’est lui le grand Maître qui est à coté et Karim est le candidat. Il existe cette perspective et il est entouré de femmes et d’hommes engagés.
Sans la présence du général cela ne risque-t- il pas de désarmer les troupes ?
Ils y’en a qui l’analysent sous cette angle et c’est aussi l’absence de Karim. Mais nous sommes à l’intérieur et avons l’avantage de reconnaître aussi d’être au fait de certaines informations et de stratégies nous ne sommes pas dans une situation alarmiste. Les militants voudraient que le candidat soit là mais il ne faut pas oublier les conditions dans lesquelles il avait été contraint de quitter ce pays. Il a été exilé et déporté et voir en quel moment il devrait rentrer.
Mais le Pds est un appareil prêt pour le combat. Il a su porter le combat et avec l’accompagnement de Me Wade , jouer le rôle que les autres jouent. C’est un avantage certes de l’avoir à nos côtés toutefois nous allons analyser la situation, nous ferons le bilan pour savoir en tant que grand parti du Pds quel est le plan d’action et les populations seront avisées pour que les militants puissent comprendre la direction à prendre.
Consigne de vote, est-ce que le pds le fera en 2024 pour un candidat et de rêver au pouvoir ?
Je ne peux pas à ce stade présager de tous ces éléments. Je sais que nous avons l’expérience requise et la situation qui s’adapte à cette situation et nous avons en bandoulière la mobilisation du parti et nous avons aussi la préparation du parti vers d’autres perspectives politiques. Il s’agit aussi cet élan qui est lancé autour de Karim Wade et de la sympathie autour de Wade et ces adhésions dont les jeunes et les femmes et que le parti suit sa ligne et qui suscite beaucoup d’espoir. Sur ces éléments nous allons ensemble réfléchir sur des propositions.
En dernière analyse on va suivre les voies du maître et ses conseils avec Karim pour adopter une position. Ce serait une position avec les militants qui ont combattu et qui ne tombent pas et gardent les armes. Il faut les rendre hommage pour leur détermination et cela sera couronné tôt ou tard si nous restons solidaires et continuer a être un bloc. Nous sommes tous aussi du patrimoine commune et nous pensons travailler et l’avoir entre nos mains.
Comment en êtes vous arrivé là et pensez-vous à un plan B ?
C’est trop tard de parler de plan. Nous n’avions pas senti le besoin et s’il n’y avait pas ce complot on en serait pas là car le choix est un choix de raisons. Le candidat nous l’avons choisi et volontairement Karim. En 2019 il faut rappeler que c’est à moins de trois que le régime en place à modifier le code électoral pour dire qu’il faut être éligible pour être candidat. Une modification qui avait visé karim et c’est le cas aussi car rien ne s’y opposait. Mais on pensait qu’il devait passer et vous avez vu les audios fuités et les accusations de corruption et les accusés aussi. Mais personne n’a élevé la voix pour aller porter plainte ou laver leur honneur. Mais rien.
Cette plainte était faite pour stopper les travaux de la commission d’enquête car à l’art 48 cet état de fait est là pour l’assemblée et personne ne s’est présentée pour réclamer la lumière mais rien. Ces accusations aussi sont là et personne n’en parle comme si les gens sont intéressés par autre chose. Malgré les revendications, les problèmes factuels posés, d’aucuns veulent aller à l’élection coûte que coûte sans penser aux conséquences. Mais à ce rythme et dans ces conditions on risque d’élire un président qui ne sera pas légitime.
Vous avez exhibé des audios mais d’aucuns en doutent aussi ?
Vous savez ce n’est pas cela. Nous n’avons pas exhibé des audios mais juste en parler à la conférence de presse car tout le monde en parle. Cela se retrouve sur internet et que cela devrait amener les gens à s’interroger et à se prononcer. Des éléments et des indices. Mais le procureur qui a en charge le dossier ou le juge qui gère l’instruction doivent les authentifier mais ce n’est pas à nous de le faire. Nous les avons saisi pour en faire un élément de débats. Les populations ont eu vent de cela et il remet sur la table les accusations faites ? Cela ne bouge pas et sans suite ni du point de vue juridique comme du coté de la société civile. Les gens font de la sélection mais je ne comprend plus dans quel pays nous sommes.
Les gens ferment les yeux sur les éléments sur lesquels : ils ne veulent pas se prononcer et cela nous engage tous. La grande question doit être posée sur la table et avoir le courage d’en parler. Car demain on ne saura pas les conséquences.
Le forum civil vous a tendu la main et pour des preuves aussi ?
Vous voulez que nous allons en prison ? Mais on ne peut brandir de preuves. Même les députés membres de la commission d’enquête parlementaire n’ont pas le droit d’exhiber des preuves. S’ils le font ils sont passibles de prison une année et d’une amende. C’est la loi. Le forum connait le cabinet qui s’occupe du dossier et pouvait l’interpeller. Voilà et que cette affaire soit réactualiser et que le juge accélère la procédure. Le Pds n’est ni un juge, ni le tribunal mais il a été freiné. Nous sommes des légalistes et nous avions initié une procédure et nous avions prévu d’entendre toutes les personnes devant apporter des éclaircissements. Nous avons été stoppé par une saisine du procureur qui a confié le dossier à un cabinet.
Si la société civile veut que l’affaire bouge il n’a qu’ à interpeller le juge en charge de ladite affaire pour connaître un développement. Mais ce n’est pas à nous de la faire car ce que l’on peut c’est que l’affaire connaisse un aboutissement. A ce niveau nous avons assez alerté et tapé sur la bale pour dire que des choses se sont passées et nous les avons décrié et brandi une plainte que le pds pourrait déposer on est entrain de réfléchir.
Un ancien Pm candidat accusé de corruption. Quelle présidentielle faudrait-il s’attendre ?
C’est que quand j’ai accepté de venir il n’y avait pas ces derniers développement. Je ne saurai avoir la prétention de dire que voilà ce que le Pds va faire ou pas ? Je suis dans un parti piloté par Me Wade et notre candidat est Karim. Je veux observer la discipline de parti et je ne sais pas ce que le parti va faire. On est entrain de réfléchir et se concerter sous la supervision de notre Sg. J’attends de voir la position des uns et des autres dont les alliés et donc et on aura la bonne décision.
Mais qu’est ce qui se passe entre Karim et Macky. Une entente tacite ?
Je ne saurai le dire je ne suis pas dans l’appareil de Bby ou de l’Apr. Cela peut être un regret de la part de Macky vu les actes qu’il a posés à notre endroit. Nous avons vécu des moments intenses et malmenés pendant 11 ans. On s’est battu contre le régime. Cela n’empêche nous sommes dans l’opposition car l’objectif est de remplacer ce régime.
En politique parfois c’est la situation qui détermine les positions. Nous étions dans une position de combat et si Macky pense que son rôle était de nous appâter alors on applaudit. Mais nous ne sommes pas dans la compromission et nous sommes décidés à remplacer ce régime et un programme et une autre façon de gérer ce pays pour le développement.
Le Qatar dans tout cela. Il était venu chercher ce dernier et a-t-il joué un rôle dans son intégration ?
Je n’hésiterais pas à vous dire que je ne sais pas car je ne suis pas à ce niveau d’imprégnation et je ne sais pas ce qui se passe au Qatar. Je ne sais pas diplomatiquement ce que le Qatar peut ou ne peut pas faire. Nous sommes dans une situation pas souhaitée car notre problème c’est que Karim a été injustement sorti des listes. Si le Qatar dispose d’une diplomatie dynamique (…) je ne sais pas. Mais je ne sens pas une main quelconque dans notre situation pour nous porter main forte à part les citoyens.
La campagne bat son plein malgré le délai court. Que retenir des discours ?
Je n’ai pas eu le temps de les écouter car le temps est court. Je suis très chargé mais j’entends des promesses. Sur la monnaie, l’emploi des jeunes etc. Mais tout cela n’est pas à l’ordre du jour au sein du Pds et cela intéresse la campagne. Je ne veux pas avancer car les gens diront que le Pds a parlé alors qu’il n’y pas de position officielle. Il y a des répliques sur des questions et autant de points comme la pêche, l’élevage et d’autres sur les jeunes et les femmes.
Bon ce sont des éléments de promesses électorales et sont loin de la réalité. Car la gestion du pouvoir est autre chose. Il existe la réalité du pouvoir et du pays. Alors l’homme ou la femme qui sera élu pourra jauger et apprécier la situation car ce sera à ce moment pour apprécier. Nous sommes pour le Sénégal et la consolidation du groupe et que toutes les coalitions et qu’on puisse peser sur la balance et que la manière avec laquelle on va participer à cette élection et on contribue à la recherche de solution.
L’actualité est marquée par la libération de Bassirou Diomaye Faye et d’Ousmane Sonko alors !
Nous pensons que cela est une bonne chose car la place de Diomaye et de Sonko ce n’est pas en prison. Ils attendaient tous que leur leader soit libre pour partager le travail de terrain et ça a été une bonne chose de pacifier l’espace publique et reconstruire la sérénité nationale pour aller vers une concorde nationale. Malgré leur différend et convictions se parler respecter les positions de l’autre et éviter de bloquer certains. Que les gens soient au même point de départ et qu’il y ait la cohésion et cela a été une bonne initiative mais il faut penser à ces personnes qui ont perdu la vie et envisager une réparation par rapport à leur famille et ces familles qui ont perdus des êtres chers et c’est dommages.
Il y a des gens qui ont perdu des biens et d’autres sont lésés et d’autres ont perdu leur emploi et il faut une réparation globale. Et qu’il faut régler ces difficultés par rapport à la vie politique et cela va dans le but de chercher la paix et que les gens soient amenés au travail et sortir des arcanes politiques et penser au développement et à la construction de ce pays.
MOMAR CISSE