Des bureaux de l’Agence nationale de sécurité du Tchad ont été attaqués dans la nuit de mardi à mercredi. Plusieurs personnes ont été tuées selon un communiqué du gouvernement, qui assure que « la situation est désormais totalement sous contrôle ».
Une attaque a visé, dans la nuit du mardi 27 au mercredi 28 février, des bureaux de l’Agence nationale de sécurité de l’État, les puissants services du renseignement intérieur du Tchad, faisant « plusieurs morts » à N’Djamena, a annoncé le gouvernement tchadien, qui accuse des militants du Parti socialiste sans frontières menés par l’opposant Yaya Dillo. « La situation est désormais totalement sous contrôle », a assuré le gouvernement tchadien dans un communiqué mercredi, annonçant que « les auteurs de cet acte ont été arrêtés ou sont recherchés et seront poursuivis ».
Selon le communiqué, cette attaque est intervenue après l’arrestation d’un membre du PSF, accusé par le gouvernement de « tentative d’assassinat contre le président de la Cour suprême ».
La situation aurait alors « pris une tournure dramatique » avec « une attaque délibérée des complices de cet individu menée par les éléments du PSF et à leur tête le président de ce mouvement, Yaya Dillo », contre les bureaux du renseignement, a affirmé le gouvernement.
Farouche opposant au président de la transition Mahamat Idriss Déby Itno, dont il est le cousin, Yaya Dillo a dénoncé une « mise en scène » concernant les allégations de tentative d’assassinat contre le président de la Cour suprême.
L’attaque intervient au lendemain de l’annonce du calendrier de l’élection présidentielle au Tchad, dont le premier tour aura lieu le 6 mai et à laquelle le président Déby et Yaya Dillo ne font pas mystère de leur intention d’être candidats. Dans son communiqué mercredi, le gouvernement a affirmé que « toute personne cherchant à perturber le processus démocratique en cours dans le pays sera poursuivie et traduite en justice ».
À 37 ans, Mahamat Idriss Déby Itno avait été proclamé par l’armée le 20 avril 2021 président de la transition, à la tête d’une junte de 15 généraux, après la mort de son père Idriss Déby Itno, mortellement blessé par des rebelles au front. Il avait immédiatement promis de rendre le pouvoir aux civils en organisant des élections 18 mois plus tard, échéance finalement repoussée de deux ans.