Jeudi 14 décembre, un juge de Dakar a ordonné la réintégration de l’opposant sur les listes électorales. Une décision qui pourrait relancer la candidature d’Ousmane Sonko dans la course à la présidentielle prévu le 25 février prochain. Et certains acteurs n’ont pas tardé a se manifester et a donner leurs avis sur cette situation. Parmi eux, Ndiaga Sylla qui donne son avis sur le contentieux de l’inscription et la candidature du candidat du Pastef.
Un juge sénégalais a ordonné jeudi à Dakar la réintégration sur les listes électorales d’Ousmane Sonko, rouvrant la voie à la candidature de l’opposant emprisonné à la présidentielle de février 2024. Une situation qui ne laisse indiffèrent, l’expert Ndiaga Sylla qui doit avoir le même sentiment que lors des premiers jours. « Je maintiens l’avis exprimé le jour du délibéré prononcé par le juge du TIHC de Dakar annulant la radiation d’Ousmane SONKO sur les listes électorales. »
Face au refus de l’administration d’appliquer la décision du juge immédiatement exécutoire, j’avais préconisé le dépôt de la candidature après la constatation par voie d’huissier des actes éventuels de refus de la réintégration de O. SONKO dans le fichier électoral et la non délivrance par la CDC de l’attestation confirmant le dépôt de la caution. Il y a lieu de préciser l’impératif de saisir le Conseil constitutionnel pour l’informer de ces nouvelles entraves à l’exercice du droit fondamental de vote et à la liberté de candidature AVANT le dépôt de la candidature de O. SONKO.
Cette position est fondée sur la décision n°1/E/2023 du Conseil constitutionnel fixant les modalités de réception des dossiers de déclaration de candidatures et les règles de fonctionnement de la Commission de contrôle des Parrainages, en vue de l’élection présidentielle du 25 février 2024… P.S. Ceci est mon dernier avis public sur le contentieux. Que règne la primauté du droit et l’obligation du respect des décisions de justice : le fondement de l’État de droit. Que la compétition électorale repose sur les principes de l’intégrité et que vive la démocratie. Que Dieu préserve le Sénégal a t-il conclu.
Le rétablissement de l’honneur et de la dignité de notre justice s’exprime pleinement dans la cassation et le renvoi décidés par la Cour suprême. En substance, cette décision a permis au juge du Tribunal Instance Hors Classe (TIHC) de Dakar de non seulement clarifier la valeur de l’assignation par exploit d’huissier, mais également de souligner que la notification de la radiation ne pouvait aboutir sans la réception de la décision par l’électeur.