Le prix fixé du kg d’arachide est de 280 Fcfa. Ce qui irrite bien sur les députés. Hier les débats ont tourné autour dudit prix et le foncier. Les députés examinaient le projet de budget du Ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la souveraineté alimentaire. Des députés ont demandé plus de considérations pour les paysans qui ne cessent « de souffrir. »
Ce sont près de 219 milliards en autorisation de d’engagement et près de 202 milliards en crédit de paiement. La campagne arachidière est abordée mais le prix restait le nœud gordien pour les députés. En effet, ce fut sans surprise car en Conseil interministériel, le prix avait été adopté. Ledit prix est remis sur la table par les députés car selon Abdoulaye Diallo, les producteurs sont mécontents et il faut plus de concertation et harmonisation à travers les mesures tarifaires.
D’autres députés ont dénoncé le fait que des investisseurs s’accaparent des terres des paysans et travaillent pour leur propre compte au vu et au su du gouvernement qui ne réagit pas. « Des paysans sont spoliés tout le temps et en tout lieu. Des paysans qui peinent à recevoir leur bon et que des argentiers font courir rien pour percevoir leur argent », ont lancé des députés de l’opposition. D’autres n’ont pas caché leur amertume face à la faiblesse du budget. C’est le cas de Mame Diarra Fam qui a plaidé en outre « le renforcement et la valorisation de la culture du fonio, du niébé, des pastèques et du maïs dans le département de Linguère. Ils ont appelé à l’aménagement des vallées aussi bien au nord qu’au sud du pays ».
Des députés ont dénoncé la faiblesse du budget pour un ministère stratégique « Le budget doit même aller jusqu’à 600 milliards de francs », a dénoncé plaidé Kéba Diop. Mamadou Lamine Thiam a salué les efforts du gouvernement dans la mise en place des politiques agricoles. Cependant, il a souhaité l’organisation d’assises pour savoir « si les moyens de l’Etat arrivent aux vrais destinataires et si les formes de transformation sont efficaces ».
Les députés ont invité le ministère à réhabiliter et renforcer les directions régionales de développement rural et les services départementaux de développement rural ainsi que les centres de formation. Pour le Ministre Samba Ndiobène Ka, qui répondait aux interpellations, le prix plancher de l’arachide ne signifie pas léser les agriculteurs. « L’Etat a mis en place ce prix de 280 FCFA pour protéger les producteurs qui ont la possibilité de vendre au-delà de ce prix », a-t-il fait savoir. Se voulant rassurant, il a laissé entendre que des dispositions idoines seront prises « surtout dans le cadre de l’exécution de la stratégie nationale de la souveraineté alimentaire.
MOMAR CISSE