A l’occasion de la fermeture du 9ème Forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique, le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, a plaidé pour l’institutionnalisation de l’évènement qui est devenu un marqueur de l’agenda diplomatique africain. Ismaïla Madior Fall a également posé la problématique de l’autonomie financière du Forum.
Ismaïla Madior Fall s’est félicité de la réussite de l’organisation et s’est projeté dans l’avenir, pour poser la question de de l’institutionnalisation de cette rencontre internationale qui est devenu un est évènement phare de l’agenda diplomatique de l’Afrique.
Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur qui a présidé la cérémonie de clôture de la 9ème édition du Forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique déclare que le Forum trouve son importance et son originalité dans le fait qu’il est devenu une fabrique de «solutions africaines aux problématiques sécuritaires africaines. L’Afrique, en partenariat avec le monde extérieur, réfléchi sur les problèmes africains, en terre africaine», a-t-il dit.
Au vu des thèmes notamment sur l’opérationnalité de la force africaine en attente, la cybersécurité et enjeux du numérique en Afrique, les solutions à l’instabilité institutionnelle, le ministre a reconnu que pour le moment il y a pas une urgence à renforcer la coopération face aux différentes problématiques qui touchent l’Afrique et impactent sur la paix et la sécurité du continent. Toute fois, il invite au renforcement du cadre d’échanges que constitue le Forum, en «réfléchissant sur l’infrastructure institutionnelle du Forum qui nous donne l’occasion d’imaginer les solutions africaines dans un monde de plus en plus bouleversé».
Pour assurer la pérennité du Forum devenu un «Label», à l’instar des autres comme ceux de Davos et Paris, le ministre s’est demandé si le moment n’est pas venu de formaliser le cadre et l’institutionnaliser. Il s’agit, pour lui, d’assurer à l’évènement sa viabilité institutionnelle, mais aussi financière, car jusque- là, il est financé par des contributions de l’Etat du Sénégal. «Le moment est venu d’envisager son autonomie financière et de ne plus conditionner sa tenue aux aléas de philanthropes. Et pour cela, il faut envisager l’instauration d’un Fonds substantiel, pérenne et y dédié» a-t-il préconisé.