Israël a donné son feu vert à un accord visant à obtenir la libération de 50 otages aux mains du Hamas en échange de prisonniers palestiniens et d’une trêve de quatre jours dans la bande de Gaza. « Le début de cette pause sera annoncé dans les prochaines 24 heures et durera quatre jours, avec possibilité de prolongation », a déclaré sur X le ministère qatari des Affaires étrangères, se félicitant du « succès » de sa médiation conjointe avec l’Égypte et les États-Unis.
Le président américain Joe Biden s’est déclaré « extraordinairement satisfait ». La Russie a également salué l’accord. « C’est exactement à quoi la Russie a appelé dès le début de l’escalade du conflit », a souligné la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. Cet accord de trêve ne signifie pas la fin de la guerre dans la bande de Gaza, a prévenu mardi soir le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant, disant souhaiter une reprise à « pleine force » des opérations après la trêve afin de « défaire » le Hamas et de « créer les conditions nécessaires pour ramener à la maison d’autres otages ».
La France plaide pour la mise en place de sanctions européennes visant de hauts responsables du Hamas palestinien, a indiqué à l’AFP Laurence Boone, la secrétaire d’État chargée de l’Europe. Paris « pousse à des sanctions au niveau européen contre des hauts responsables du Hamas, individuellement, parce que pour l’instant (…) l’Union européenne ne condamne que l’organisation dans son ensemble », qui est classée organisation « terroriste » par les 27, a ainsi expliqué Laurence Boone à Madrid, en marge d’une réunion des ministres des Affaires étrangères du Med-9 qui réunit neuf pays du Sud de l’UE.
L’idée serait de « spécifiquement viser certains individus », a-t-elle poursuivi, sans préciser le nombre ou l’identité des personnes potentiellement concernées par ces sanctions, « principalement financières », qui pourraient prendre la forme d’un gel des avoirs, a-t-elle précisé.
À l’instar des « sanctions relatives à certains individus en Iran pour leur rôle dans la guerre en Ukraine », Paris voudrait par ailleurs appliquer le même type de sanctions contre des personnes ayant un lien avec le Hamas ou son allié, le Hezbollah libanais pro-iranien, a poursuivi Laurence Boone.
Gaza est le lieu « le plus dangereux au monde pour un enfant », dénonce la patronne de l’Unicef
La bande de Gaza est aujourd’hui « l’endroit le plus dangereux au monde pour un enfant », a dénoncé devant le Conseil de sécurité de l’ONU la patronne de l’Unicef, jugeant que des pauses humanitaires ne sont « pas suffisantes » pour arrêter ce « carnage ». « Plus de 5 300 enfants palestiniens auraient été tués en seulement 46 jours, cela représente 115 enfants par jour, chaque jour, pendant des semaines et des semaines », a déclaré Catherine Russell, déplorant ce bilan « sans précédent », auquel s’ajoute les risques d’épidémie et l’augmentation massive de la malnutrition.
Le pape François met en garde contre une « montagne de morts »
Le pape François a mis en garde sur X contre une « montagne de morts » dans la guerre qui oppose le Hamas et Israël depuis le 7 octobre. « Le peuple palestinien et le peuple israélien ont le droit de vivre en paix », écrit-il aussi en parlant de « deux peuples frères ». Le souverain pontife appelle aussi à « la paix en Terre sainte, pour que les différends soient résolus par le dialogue et les négociations et non par une montagne de morts des deux côtés. »