Un mois après l’attaque sanglante du Hamas en Israël et le début des représailles israéliennes sur Gaza, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a réclamé une nouvelle fois un cessez-le-feu humanitaire et la libération des otages, immédiatement.
Lors d’un point de presse au siège de l’ONU à New York, le chef de l’ONU a affirmé que « la voie à suivre est claire » : « Un cessez-le-feu humanitaire. Maintenant. Toutes les parties respectant toutes leurs obligations en vertu du droit international humanitaire. Maintenant. Cela signifie la libération inconditionnelle des otages à Gaza. Maintenant.
La protection des civils, des hôpitaux, des installations des Nations Unies, des abris et des écoles. Maintenant. Plus de nourriture, plus d’eau, plus de médicaments et bien sûr du carburant entrant à Gaza en toute sécurité, rapidement et à l’échelle nécessaire. Maintenant. Un accès sans entrave pour livrer des fournitures à toutes les personnes dans le besoin à Gaza. Maintenant.
Et la fin de l’utilisation de civils comme boucliers humains. Maintenant ». Selon M. Guterres, aucun de ces appels ne devrait être subordonné aux autres et « pour tout cela, nous avons besoin de davantage de financement – maintenant ».
Appel de fonds humanitaire
Il a annoncé que l’ONU et ses partenaires ont lancé lundi un appel humanitaire de 1,2 milliard de dollars pour aider 2,7 millions de personnes, soit l’ensemble de la population de la bande de Gaza et un demi-million de Palestiniens en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est.
« Une aide vitale parvient à Gaza depuis l’Égypte via le terminal de Rafah. Mais l’aide apportée au compte-goutte ne répond pas à l’océan des besoins », a-t-il noté, ajoutant que le terminal de Rafah n’a pas à lui seul la capacité de traiter les camions d’aide à l’échelle requise.
Un peu plus de 400 camions sont entrés à Gaza au cours des deux dernières semaines – contre 500 par jour avant le conflit, a-t-il précisé. Mais il n’y a pas de carburant dans ces camions alors que « sans carburant, les nouveau-nés dans les incubateurs et les patients sous assistance respiratoire mourront » et « l’eau ne peut pas être pompée ou purifiée».
Montée de la violence en Cisjordanie
Le Secrétaire général s’est également dit gravement préoccupé par la montée de la violence et l’expansion du conflit, la Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem-Est, étant « à un point d’ébullition ».
Il a souligné aussi l’importance de faire face aux risques de propagation du conflit à l’ensemble de la région, qu’il s’agisse du Liban, de la Syrie, de l’Iraq ou du Yémen. Selon lui, « cette escalade doit cesser » et « le sang-froid et les efforts diplomatiques doivent prévaloir ».
Il s’est dit également profondément troublé par la montée de l’antisémitisme et de l’islamophobie. « Les discours haineux et les actes de provocation doivent cesser », a-t-il affirmé, notant que « dans de nombreuses régions du monde, les communautés juives et musulmanes sont en état d’alerte, craignant pour leur sécurité personnelle ».