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Projet d'éliminations des confréries au Sénégal: Mamadou Diop Decroix lâche une bombe
Projet d'éliminations des confréries au Sénégal: Mamadou Diop Decroix lâche une bombe

Mamadou Diop DECROIX invité du « GRAND ORAL » «Si je vais en campagne c’est pour gagner»

Mamadou Diop Decroix n’entend pas jouer les seconds rôles dans la course à la présidentielle.  Invité du ‘’Grand oral’’ sur Rewmi Tv, le Sg d’Aj a également abordé la question de l’émigration irrégulière et se dit outré «de la non réaction des autorités du pays et ceux concernés». 

 

Les sénégalais vont choisir un autre président en 2024. Pensez-vous être le meilleur profil ?

Vous me demandez de commencer la campagne mais en réalité notre pays est dans une situation préoccupante. Cette situation difficile a fait que ce pays est plus que dévasté. Il y a cette hémorragie de la jeunesse qui meurt en mer. Dans des proportions très inquiétantes et c’est étonnant de voir que le gouvernement ne réagit pas. Même pas de communiqué et c’est très sérieux et très grave, je suis indigné. 

Le président n’est pas candidat. Celui de l’espoir à des difficultés et le peuple a un choix. Comment comptez-vous vous y prendre face à cette alternative ?

Depuis 1960, les gens n’ont jamais élu un candidat mais ils ont juste dégagé un président. Senghor quitte en 80 et nous qui étions la jeunesse avons contribué de façon puissante à son départ. Kéba Mbaye m’a dit que Senghor l’avait convoqué en évoquant son désir de partir. Diouf il a fait 20 ans et Senghor aussi ; mais Diouf a eu la présence d’esprit de s’entendre avec son opposition, avec Wade à l’époque. Il y a eu le code électoral consensuel et avec beaucoup dans ce code rédigé  par notre parti. Cela a permis d’ouvrir le jeu. Je signale aussi qu’ en 93 déjà le Pds avait battu le Ps à Dakar et à Pikine. Les députés de Dakar et de Pikine étaient des libéraux. En 2000 le peuple a dit ‘’Na dem’’. On a dit ‘’ok’’ et on a voté pour Wade sans lui poser la question du programme. Wade a changé beaucoup de choses avec la question de la vision comme problématique centre, les infrastructures routières, les universités. Les gens ont dit qu’il allait partir. On a voté Macky avec 65% en 2012. On n’a jamais posé à Macky pour lui dire comment faire pour que les jeunes restent et mangent à leur faim etc. On a juste voté pour lui pour virer Wade. Macky n’est pas candidat et c’est très important. Ce n’est pas parce qu’on doit minimiser Macky mais cela met le peuple devant ses responsabilités car il s’agit de choisir quelqu’un et non de dégager. Alors quand le moment sera là, je pense qu’ils feront le bon choix. 

Quels devraient être les critères ?

Je pense que la question fondamentale est que depuis toujours, pour un leader, c’est le fait d’inspirer confiance. Et inspirer la confiance du point de vue de la capacité à surmonter les contingences personnelles, à unir les peuples car le pays a des résiliences et des capacités internes à rester soudés. Beaucoup de gens ne savent pas mais ce pays a traversé des clivages extraordinaires. Senghor et Mamadou Dia etc. le peuple a su garder son unité et sa cohésion. Le peuple reste résilient mais si la situation du monde continue de se compliquer, la question palestinienne est là et les conséquences seront palpables. Je regarde des géo-politiciens qui montrent que la 3ième guerre mondiale n’a jamais été si proche. La sous région c’est la guerre. Et nous avons des contradictions au Sénégal, un président doit tenter de réparer ce qui a pu être déchiré. Les problèmes du pays ce n’est pas ce qu’on peut voir c’est à dire les routes mauvaises, les hôpitaux en manque de médicaments etc. mais le plus important c’est ce que l’œil ne voit pas. 

La jeunesse a fait partir Senghor et elle reste dominante selon l’Ansd. Comment le prochain président devrait-il la gérer ? Comme atout et non une charge !

 Il faut par exemple lutter contre la corruption. Si on La jeunesse doit avoir sa part et développer une machine économique capable de régler la question de l’emploi ; mais si le travail n’est pas réglé c’est un autre problème. Alors comment concevoir et développer une machine j’ai travaillé cela et depuis 2013 j’ai donné une vision dont la mienne appelée ‘’Nopal’’. C’était à Dakar et j’ai expliqué. Il ne s’agit pas de décret mais des initiatives économiques de l’Etat et avec un secteur privé fort et qui doit être accompagné. Le Fmi et la Banque mondiale ont su faire avec le slogan «mieux d’État moins d’État» pour éliminer les autres et nous livrer. Il faut que l’Etat soit au centre mais aussi accompagner le secteur privé. On a des mines avec beaucoup de richesses, la mer dont 700 km de côte avec une population à majorité jeune. L’agriculture n’est pas mécanisée et il faut des centres et des magasins de stockage adaptés pour la conservation, la transformation et l’exploitation optimale de la production agricole. A Bignona ce sont des quantités énormes de mangues qui pourrissent, c’est incroyable. 

On va entrer dans une économie du pétrole et du gaz et dans un souci sécuritaire avec cette propension de la société à la violence. Comment allier les deux ?

L’équation n’est pas simple. Mais nous avons les ressources pour résoudre la question. Quand l’orientation est approuvée par le peuple tout change. Avec l’espoir les jeunes restent. C’est une dimension importante et effectivement la liberté aussi. J’ai reproché au régime de Macky son peu de souci des libertés. C’est le grand problème. Quand on dirige un pays, il faut identifier ceux qui se battent contre le régime. Il y a les méthodes de lutte c’est-à-dire il y a une façon de faire qui peut donner l’occasion à des courants extrémistes du pouvoir de frapper. Il y a ces questions mais je pense que le futur président va jouer un rôle central dans le retour de la paix dans la sous- région. J’ai connu Thomas Sankara, cette génération et je sais comment cela se passe. Alpha Condé en Guinée est mon grand frère. Je vais au Mali aussi. Le Sénégal a une responsabilité et il existe une façon d’aborder les questions et une façon de les résoudre aussi.

Pour le cas Sonko et la gestion du dossier, la dissolution de son parti, celui de la Cena, sommes-nous dans un recul démocratique ?

En février, je disais dans une interview que les raisonnements sur les plateaux de télé n’ont plus rien à voir avec la situation réelle. Nous entendons des gens dire que nous sommes dans le ‘’gasta gasta’’  mais les lois existent et derrière chacun fait ce qu’il peut. Il est clair que je ne lui souhaite pas ce qui lui arrive, mais on constate aussi que ces genres de questions vont exister. Le rapport contradictoire avec le virtuel et le réel. On menace tout le monde. Ceux qui parlaient tout le temps mais que feront- ils avec Ousmane Sonko en prison ? C’est une victime. Le problème c’est le déséquilibre qui est absolue. Il faut y travailler et surveiller les forces qui profitent des libertés et de la démocratie.

 


MOMAR CISSE

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