Les images terribles d’une foule surexcitée qui exulte autour du feu, à quelques mètres du cimetière où le cadavre d’un homme présenté comme un homosexuel a été exhumé et brûlé par les habitants de Léona Niassène, circule depuis samedi soir sur les Réseaux sociaux.
La dépouille du présumé homosexuel C.F. avait été acheminé, samedi, à Touba conformément aux volontés de sa mère. Informés de la supposée orientation sexuelle du défunt, les membres du Dahira Mouxafimatoul Xidma, chargé de la gestion de la Grande mosquée et des cimetières de Touba, ont éconduit le cortège.
De retour à Kaolack, les membres de la famille ont enterré la dépouille en « secret » au cimetière. Les jeune du quartier de Ndangane (Kaolack) qui avaient assiégé, vendredi, la maison mortuaire pour s’opposer à l’inhumation du présumé homosexuel à Kaolack, ont pu percer le mystère et ont extrait le corps du caveau avant de le brûler.
Des faits similaires ont eu lieu en 2008 à Guinguinéo (région Kaolack) où la tombe d’un présumé homosexuel avait été profanée.
Que dit la loi sur la profanation de tombe et de cadavre
L’Article 193 du Code pénal stipule: est emprisonné d’une peine de deux mois à un an de prison et d’une amende de 50 000 à 300 000, quiconque se rend coupable de violation de tombeau ou de sépulture ou qui profane un cadavre même non inhumé.
Aussi, quiconque se rend coupable de mutilation de cadavre est puni d’un emprisonnement de un à cinq ans et d’une amende de 300.000 à 1.500.000 francs.
Si les mutilations faites l’ont été dans un but de trafic ou de commerce portant sur les ossements ou toute autre partie du corps humain, la peine applicable est un emprisonnement de cinq à dix ans.