Nouveau phénomène de pesanteur sociale. Les épouses vivent un calvaire insoutenable à cause des cérémonies de baptême qui les ruinent, les dépouillent de tous leurs biens.
L’arrivée d’un nouvel enfant, fruit d’un amour profond, était signe de bonheur dans la famille, surtout chez les jeunes couples. Mais de nos jours, bon nombre de femmes ont tourné le dos à la maternité. A contrecœur.
Le «Yebbi», qui a transformé la dot en dette, est devenu une hantise pour nombre de mariées, au point que certaines ont décidé de ne plus faire d’enfants pour l’éviter. Ou un espacement forcé. Les épouses vivent un calvaire insoutenable à cause des cérémonies de baptême qui les ruinent, les dépouillent de tous leurs biens. Le gaspillage noté lors de ces cérémonies, communément appelées «Yebbi», où la nouvelle maman se transforme, le temps d’une soirée, en un distributeur automatique de billets de banque, de tissus de luxe, de parures en or, à la belle-famille.
Toute femme aspire à recevoir de son futur époux une dot conséquente pour être «respectée» par les siens. Sauf que cette dot semble être un piège ou une dette que l’épouse doit rembourser. Puisque lors de la célébration du mariage ou à la naissance d’un enfant, cette femme est contrainte de faire plaisir à sa belle-famille à travers le fameux concept du «Yebbi» ou encore une contre-dot. C’est une épreuve par laquelle la famille de la mariée doit nécessairement passer pour rétablir l’équilibre des relations dominant dominé. Une façon d’imposer le respect de la belle-famille.
Et pour ce faire, rien n’est de trop. Argents, boubous de valeur, bijoux en or… tout y passe. Plus la dot est importante en nature comme en espèce, plus l’est obligatoirement la contre-dot. D’où les énormes dépenses et le gaspillage extraordinaire notés à l’occasion des mariages et des baptêmes au Sénégal, avec des belles-familles toujours plus exigeantes. Mais une pratique qui finit même par briser des couples.
Pour éviter tout cela, certaines femmes ont tout simplement décidé de ne pas faire d’enfant. Ou à tout le moins, d’espacer les naissances.
Source: SENEPLUS